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 (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)

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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:39

(3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 Tumblr_nlvw76ARIT1qa50gyo3_500

Si les retrouvailles n’étaient plus de mise, la confrontation était en revanche à l’ordre du jour et elle n’avait de cesse de prendre de l’ampleur à travers les répliques acerbes que pouvaient se lancer les deux amis à la figure. De la voiture à l’ascenseur, aucune accalmie ne vint stopper la rancœur qui tel un poison mortel, empourprait les veines de Tamara. Haytham lui-même se laissait contaminer et ne ménager pas son interlocutrice malgré son manque criard d’exemplarité. C’est bel et bien dans l’ascenseur qu’un paroxysme fut atteint, celui de l’exagération. Haytham observait de près celle qu’il avait abandonnée des années auparavant. Elle rongeait son frein et chacun de ses gestes ne faisaient qu’accroitre un peu plus cette théorie. Certes, elle n’était pas agressive comme elle l’avait été quelques minutes auparavant, elle essayait aussi de ne pas être désagréable, mais au fond de lui, le bel Irlandais, loin d’être dupe, savait que tout n’était que manipulation, que la jeune femme tâchait de ne pas le braquer, car elle avait besoin de lui, mais jusqu’où était-elle prête à aller ? Allait-elle continuer à subir les paroles du demi-dieu sans rien dire ? La réponse est de ce point, évidente et il suffit d’appréhender le regard de la belle pour comprendre que le fils de Mars aurait dû se taire au lieu de jouer les moralisateurs.

« - Arrête de me rappeler sans cesse, mes erreurs ! J’ai compris que j’avais merdé, mais ne te dédouane pas, toi aussi, tu es mal placé pour donner des leçons. Quant à la course, laisse-moi préciser au risque de briser tes fantasmes, que mes capacités n’influent pas sur ce genre de chose ! Je n’ai rien à ajouter ! » Bien sûr que si, mais il préférait se taire, car il n’était pas là pour régler ses comptes. Il cessa donc d’affronter verbalement l’agent de terrain et attendit la fin de l’ascension. Jusqu’à cet instant, il avait des certitudes, il se sentait inébranlable, du moins c’est ce qu’il laissait paraître, mais au fond de lui, il appréhendait cette autre confrontation avec le passé.

On prend pour acquis tout ce qui ne l’est pas et on laisse le reste de côté. On est égoïste, car l’on pense que c’est la meilleure des solutions pour se préserver. L’être humain est faillible, mais le demi-dieu l’est tout autant…
Toujours auprès de Madame Lond, Haytham, ne se souciant plus de Tamara, parlait à cœur ouvert. Jamais il n’aurait cru en acceptant de venir jusqu’ici, pourvoir s’exprimer de la sorte. Le simple fait de revoir Tamara l’avait ébranlé, il l’était encore plus à présent, confronté à cette femme qui lui avait donné autant que sa propre mère. Son teint pale, ses cheveux mal coiffés, son regard vide, un corps présent, mais l’esprit en tout point absent conféré un caractère fantomatique à cette femme qu’il avait connu sous un meilleur jour. « -Madame Lond ! » dit-il la voix serrée par une émotion qu’il ne trouvait plus la force de feindre. Il avait beau lui tenir la main, la regarder droit dans les yeux, rien n’y faisait, elle restait absente, coincée dans un monde où ni lui ni Tamara ne pouvait se rendre. « - Je vous en prie, hurlez-moi dessus ! Frappez-moi ! Faites tout ce que vous voulez, mais revenez ! C’est trop dur de vous voir comme ça. » Mais il ne put se résoudre à continuer, car la porte venait de s’ouvrir laissant apparaître une infirmière qui venait leur faire savoir qu’à présent, il était temps de partir. Haytham retira doucement sa main de celle de Madame Lond, puis il se leva et s’approcha de Tamara. Il pouvait sentir son cœur, et même en compter chacun de ses battements, et ce, malgré la cadence infernale. La jeune femme insista pour rester, l’infirmière assista pour les faire partir.

« -On s’en va, ne nous en faites pas » dit-il paisiblement à la jeune femme avant de poser à nouveau son regard enfantin sur la dernière figure maternelle qu’il lui restait encore dans ce monde. « -Je reviendrais surement Madame Lond. » Résignée par ce départ à venir, Tam retourna auprès de sa mère, lui livra quelques douces paroles avant de déposer un dernier baiser sur son front, brisant le cœur de celui qui se pensait jusqu’alors inébranlable. Ce dernier resté en retrait, fut surprit de voir son ancienne amie s’approchait et lui prendre la main avant de dispenser un dernier ordre à l’infirmière. Passé cette formalité, ils quittèrent la chambre, aussi abattus l’un que l’autre. Mais plus encore, Haytham avait failli. Impuissant, il n’osait même plus lancer la moindre pique à la jeune femme qui lui tenait encore fermement la main. Une étreinte qui prit fin lorsqu’ils pénétrèrent l’ascenseur qui ne fit aucun caprice cette fois. La colère de Tamara était palpable, son poing venait d’ailleurs de s’abattre sur le cadran numérique. Le demi-dieu toujours silencieux, se massa les tempes de la main droite. Ses pensées n’avaient de cesse de s’entrechoquaient dans sa tête et son regard d’ordinaire si intense, laissait paraître à présent une grande tristesse due à son échec. Il aurait dû la ramener, la sortir de ces limbes, la sauver à défaut n'avoir pu sauver sa propre mère. Comment était-ce possible que l’échec soit devenu une réalité, alors que cela semblait si facile ? On dit toujours que la vérité triomphe de tout… Connerie !

Tel une entité robotique, l’Irlandais quitta l’ascenseur, suivit de près par Tam qui elle aussi avait opté pour le mode « zombie ». Ainsi, ils regagnèrent la Berline noire qui les attendait encore sur le parking quasi-désert à cette heure. Les deux amis quittèrent enfin leur léthargie, Haytham toujours un peu perdu, décela une grande détresse dans le regard de Tamara, qui cette fois, ne semblait plus éprouvée à son égard, le moindre ressentiment et c’est tout naturellement qu’il répondit, suite à sa proposition : « - Je pense que j’aurai besoin de plus d’un verre ce soir ! » Tamara sortit ses clés, ouvrit le véhicule et sans plus attendre, les deux protagonistes quittèrent les lieux. Haytham, adepte de la confrontation, ne disait plus rien, il se contentait d’observer, à travers sa vitre, le monde extérieur espérant ainsi échapper à la réalité pendant quelques secondes. C’était toujours ça de prit. Dehors, tout semblait plus calme qu’à l’ordinaire. Le ciel sombre entravait l'avènement des étoiles laissant ainsi les ténèbres envahit la ville endormie. Tamara s'était délestée sa conduite sportive et prenait tranquillement la voie rapide pour rejoindre New-York. Le fils de Mars toujours silencieux, ne posait aucune question, il se contentait d’attendre. Le périple prit fin à l’angle de la cinquième avenue, après avoir emprunté la voie du parking d’un building au croisement de la deux cent trentième rue. Hay ne connaissait pas les lieux et fut surprit de devoir prendre un ascenseur.

« -Je croyais qu’on allait boire un coup ? » dit-il suspicieux. Les portes s’ouvrirent quelques secondes plus tard, obligeant le demi-dieu à revoir son jugement. Jamais encore, il n’avait eu accès à un tel endroit, lui qui d’ordinaire était habitué aux pubs Irlandais. Il laissa donc son regard se perdre un peu partout, avide de découvertes. Tamara visiblement habituée, se dirigea vers une table près de la fenêtre qui offrait une vie spectaculaire sur l’Empire State Building. À son tour, Hay prit place, Tamara qui avait énoncé sa commande tout en restant évasive, observait le célèbre bâtiment qui leur faisait face. Le demi-dieu sourit à la serveuse et passa commande tout en redressant ses manches.
« - Mettez-nous deux doubles Whisky s’il vous plaît, merci ! »
La petite blondinette s’en alla laissant les deux « amis » ensemble.
« -Je sais que ça ne servira à rien, mais je suis vraiment désolé. Pfff à quoi ça sert d’être un demi-dieu si on n’est même pas foutu d’aider ceux qu’on aime » Sa voix trahissait sa détresse et son regard brillant laissait paraître le petit garçon qu’il n’était plus.
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:41

[quote="Haytham Cassidy"]
(3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 Tumblr_nlvw76ARIT1qa50gyo3_500

L'alcool n'est pas une drogue quand on n'est pas accro ! Mais il devient une nécessité lorsque l'on s'en sert pour chasser de notre esprit le passé, nos erreurs, nos aigreurs, la colère, la rancune...bref tout ce qui attrait à une certaine difficulté. Haytham avait souscrit à cette vision des choses. Bouteille à la main, adossé à tous les comptoirs de tous les pubs environnant, il n’avait eu de cesse de songer au passé et irrémédiablement, plusieurs visages familiers lui étaient revenu en mémoire et à coup de whisky, de vodka, de bourbon, de cognac et autres boissons déconseillées aux petites natures, il essayait d’oublier, d’effacer de sa mémoire le passé, ses erreurs, ses aigreurs, sa colère, sa rancune. Car en pleine déshérence, comme nous sommes en pleine tempête, nous ne contrôlons plus rien, on se laisse aller et au lieu de sombrer totalement, on s’accroche à des bouées, des substituts, des placebos, rien de bon en l’occurrence.

Haytham observa le verre qu’il venait de commander, un double whisky sans glaçon, mais ambré à souhait. La réflexion de Tamara, malgré la tristesse que l’on pouvait déceler dans son regard, fit sourire le demi-dieu qui porta son verre jusqu’à ses lèvres pour en humer les volutes alcoolisées. « - C’est quand même triste que le whisky soit la seule chose qui me rappelle dont je viens » dit-il arborant un semblant de nostalgie dans la voix. Il reprit en main son verre et l’entrechoqua à celui de son interlocutrice avant de délester le récipient de son contenu. Tamara quant à elle ne s’embarrassa d’aucune formalité, elle but son verre cul sec et à peine eu-elle achevée son œuvre, qu’elle tendit la main pour en commander un autre. Haytham la fixa, prenant grand soin de rester silencieux afin de ne point briser l’équilibre instable qui faisait office d’accalmie entre eux. Lui-même agita la main pour attirer l’attention d’une serveuse. « -Deux autres s’il vous plaît ! » dit-il sans grande conviction. La jeune femme récupéra les deux verres et s’éloigna afin de laisser une fois encore, les deux « anciens » amis seuls. Malgré l’amertume et la déception résultant de l’échec de la mission non-officielle pour laquelle Tam, l’avait mandé, le jeune homme ne pouvait détacher son regard de la belle brune qui lui faisait face. Le caractère immuable de la rancœur avait bien piètre figure à présent. Le second verre arriva, l’agent de terrain fut la première à y tremper les lèvres tandis qu’Haytham, prenait, cette fois, le temps de savourer la boisson ambrée qu’il tenait au creux de sa main, dans ce verre qui paraissait tellement plus grand entre les mains de Tamara.

« - Oui mais peut-être que bien au-delà de tenir ma promesse, j’avais envie que cela fonctionne. Crois-moi ou non, mais voir ta mère dans cet état m’a fait beaucoup de mal. » A son tour, il délesta son verre du liquide ambré qui se trouvait encore à l’intérieur quelques secondes auparavant. Connaissant ses limites, il savait qu’il lui faudrait plus de deux verres avant de sentir l’alcool lui brûler la gorge et les entrailles. Habitué aux cuites mémorables, il avait ainsi étayé sa résistance à l’alcool et pouvait se targuer d’être un coriace. Mais ce soir, il n’était pas décidé à aller au-delà de ses limites malgré la tristesse qui lui vrillait présentement le cœur. Il prit donc son verre vide et commença à l’observer.

« - Je n’ai jamais résisté à ce liquide ambré. Je crois que la couleur est attractive, plus que le goût. Quand j’étais plus jeune, au camp Jupiter, on nous a fait goûter une boisson euphorisante répondant au doux nom de Soma. Cela veut dire « jus » en sanscrit. Je ne me souviens plus de la recette exacte, mais il me semble qu’il y avait un peu d’hydromel, du lait et du malt mélangé à diverses plantes aromatiques. Dans la Grèce antique, nos chers parents divins, buvaient un sublime nectar que peu de personnes peuvent se targuer d’avoir bu, de l’ambroisie. En fait, c’était un mélange de vin, d’orge et de miel. Mais bon dieu que c’était délicieux. On buvait beaucoup là-bas, mais ici on joue dans une autre cour. Le whisky, le bourbon, le cognac, la vodka, j’ai tout essayé. Mais bien que forts, ces alcools ne parvenaient à amoindrir tous mes maux. Je crois que Nietzsche a dit un jour que si nous regardons longtemps au fond des abysses, les abysses voient au fond de nous. C’est ça que je cherchais à fuir en essayant de trouver l’alcool le plus fort. Les abysses ont réussi à lire en moi, comme dans un livre ouvert. Depuis que je suis parti, ma vie n’a eu de cesse de s’engouffrer dans les ténèbres, tellement que j’ai arrêté de croire au retour de la lumière. J’ai fait tellement de conneries Tam, j’ai pris tellement de mauvaises décisions. » Il s’arrêta, car il en avait trop dit à présent.

Vulnérable à souhait, le voilà qui s’en voulait d’avoir retrouvé un peu d’humanité. Tam ne l’a quant à elle, pas quitté des yeux, elle aussi était aux prises avec les ténèbres et elle aussi s’était délester de sa carapace de protection pour redevenir la petite fille qu’elle n’était plus. Touché par ses multiples interrogations, le demi-dieu se décida, malgré l’hypothétique danger qu’elle représentait, à lui prendre la main. « -Tu te souviens de ce que je t’ai dit sur l’espoir ? » Il attendit quelques secondes pour lui laisser le temps de fouiller ses souvenirs afin de donner la bonne réponse. Mais le temps passé avait semblerait-il occulté les sages paroles de la mémoire de Tamara. « -Je t’ai dit un jour que dans l’ombre subsiste la lumière et que même si tout est noir, même si les nuages accaparent l’horizon, les étoiles sont toujours là pour quiconque veut les voir. Tout ça pour dire que même si les médecins te disent qu’il n’y a plus aucune raison d’y croire, tu ne dois pas baisser les bras et te dire que c’est une cause perdue. D’ailleurs, aucune cause n’est perdue, c’est des foutaises. Ta mère reviendra »

D’autres verres succédèrent aux précédents. Haytham avait retiré sa main pour récupérer son whisky. Une fois encore, il y trempa les lèvres et une fois encore, il joua les audacieux en avalant instantanément le breuvage. Malgré les années passées, la détresse de Tamara lui faisait beaucoup de mal, comme s’il était encore connecté à elle et il n'hésitait plus à le lui faire savoir. « - Tu ne dois pas perdre espoir Tam ! Les médecins ont un esprit étriqué, ils sont attachés à leur science, mais tu sais qu’il existe d’autres alternatives. » Il lui sourit avec sincérité, il était évidemment que dorénavant les hostilités n’étaient plus à l’ordre du jour. Chaque chose semblait avoir retrouvé sa place et malgré les années passées et la rancœur, Tamara concéda à lui parlait comme si leur amitié n’avait jamais cessé d’être, comme s’il n’était jamais parti. « -Tam, je… » commença t’il pour ensuite être coupé dans son élan par le portable de la belle brune. Elle s’excusa aussitôt et décrocha. Visiblement, son père était à l’autre bout du fil, Haytham se garda du moindre commentaire et sortit à son tour son portable. Une idée venait de lui traverser l’esprit, mais avant de l’énoncer, il se devait de vérifier ses dires. La conversation entre Tam et son père fut brève, trop pour que le demi-dieu n’étaye ses recherches.« -Ton père n’a jamais manqué d’ambition pour toi. » dit-il pour tenter d’apaiser les choses, car il était évident que cet échange avait agacé la belle brune qui commanda un autre verre, pour ensuite se livrer à quelques confessions qu’Haytham Cassidy écouta avec la plus grande des attentions. « -Je t’écoute Tam » dit-il en adoptant la même posture qu’elle. La jeune femme visiblement incertaine, prit une grande inspiration, ferma les yeux quelques secondes avant de lancer d’une traite son petit soliloque improvisé. « - Tu es pardonné pour le coup des fléchettes, je l’avais surement mérité. Quant au reste, tu n’as pas à t’excuser, je ne t’en veux pas de m’avoir haï durant ces vingt-sept dernières années. Et j’ai.. »
« -TAMARA LOND ! »
Les deux protagonistes élevèrent leur regard, un charmant jeune homme au sourire ravageur venait de s’approcher pour saluer Tamara.
« -Tu es toujours aussi divine ! » dit-il sans prêter la moindre attention à Haytham qui serra la mâchoire légèrement mal à l’aise de voir un autre homme congratuler la belle. Était-il jaloux ? ! Peut-être…
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:42

(3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 Tumblr_nlvw76ARIT1qa50gyo3_500

Confortablement assit sur cette chaise pourvue d'un dossier tout aussi confortable, Haytham vivait pourtant une situation pour le moins inconfortable. Le verre à peine finit, l'envie d'en commander un autre ne manquait pas, cependant au vu de la situation, il fallait faire preuve de retenue et ne pas retomber dans ses vieux travers. En regardant son verre quasiment vide, il repensa à tous ceux qu'il avait au préalable commandé adossé au comptoir de quelques pub et autres bar du coin. Il les avait tous essayé, du moins ceux qui se trouvaient à proximité du centre hospitalier où il avait été transféré suite à l'attaque du camps de blessés. Ne pouvant le ramener en terres américaines, l'Europe devint la terre d'exile, ou du moins celle qui permettrait au fils de Mars, de se remettre de ses blessures. Le convoi militaire déposa donc les quelques blessés qu'il transportait en son bord, à Berlin. Trois semaines s'écoulèrent avant qu'Haytham ne quitte le centre hospitalier pour regagner son Amérique natale. Le retour fut rude et la prise en charge minimale pour l'ancien soldat, qui s'il s'était remis de ses blessures physiques, devait à présent enclin à en gérer de plus profondes.


Haytham, accompagné par un infirmier, fut invité à rejoindre le bureau du médecin qui s'occupait de lui. Sans ménagement, l'infirmier fit asseoir de force le patient qui n'hésita pas en guise de réponse, à lui envoyer un regard des plus menaçants.
"-Bonjour Haytham ! Comment allez-vous ?" Le demi dieu se gratta le menton et fit mine de réfléchir intensément.
"-Hum..super, c'est la grande forme doc !"
"-Vous avez mauvaise mine pourtant.
-Bah je me pensais au club med et je viens de me rendre compte au vu des blouses blanches, que je n'allais pas avoir d'aqua-gym." Le médecin prit le temps d'observer le jeune homme, il croisa les mains sur sa poitrine et s'enfonça un peu plus dans son fauteuil.
"-Vous saviez à quoi vous attendre en venant ici"
"-Oui oui, c'est sûr et le café alors ? Pourquoi me l'avoir enlevé ?"
"-La caféine fait partie de ces produits additifs que nous consommons chaque jour. Pour réussir le programme de sevrage, votre organisme doit se purger de tous ces petits produits source d'addiction."
"-Ce n'est pas une tasse de café qui va me tuer si ?"
"-Nous avons des directives à suivre. Après votre sevrage, vous pourrez reboire du café"
"-Et quand exactement ?"
"-D'ici un mois !" Exaspéré et à cran, Haytham se leva de son siège obligeant l'infirmier à s'approcher de nouveau.-J'en ai ma claque d'être ici
"-Buvez une tisane ça vous calmera, car il est évident que c'est ce don vous avez besoin."
"-Non ce dont j'ai besoin c'est d'un bon verre de whisky."
"-Mr Cassidy, ça fait quatre jours que vous êtes parmi nous. Les premiers effets de manque se font ressentir. Votre organisme est sous pression. Vous êtes agressif, facilement irritable, c'est normal. Les prochains jours seront difficiles Haytham. Soyez patient et vous serez récompensé."
"-Je ne suis pas alcoolique. Je vais bien et je n'ai pas besoin de vous."
"-Mr Cassidy laissez-moi remettre les choses au clair. Vous êtes venu ici de votre plein grès, c'est vous et sans contrainte qui m'avez confesser avoir un problème avec l'alcool. Je n'ai rien inventé, tout est concilier par écrit. Vous allez mal, c'est évident, tout comme le fait qu'un verre de whisky ne vous aidera pas à aller mieux. " Et il avait raison et nul besoin de belles distinctions sur un mûr pour avancer de tels propos. La forte absorption d'alcool, hormis le fait d'assujettir le patient à une forme d'addiction, ne lui permettra pas de se défaire de ses vieux démons et des quelques scènes qu'il cherche à oublier. En regardant son verre vide Haytham se rappela donc cette difficile période où l'alcool coulait à flot ainsi que les problèmes. Il préféra donc s'abstenir de commander un autre verre et reporta toute son attention sur Tamara. Cette dernière avait accepté l'étreinte de la main de son ami et sans hostilité elle lui fit savoir à quel point sa mère l'aimait et que de ce fait elle espérait que sa venue change l'état catatonique dans lequel elle était plongée depuis presque trente ans. Mais rien, il ne s'était rien strictement rien passé, sauf la naissance d'une frustration extrême, qui par chance ne déboucha pas sur de la haine. Haytham sans le dire à haute voix, était de ce fait reconnaissant, car il n'était pas, ce soir, décidé à la combattre. Voir Mrs Lond dans cet état, l'avait complètement désarmé, le rendant aussi vulnérable que le petit garçon qu'il n'était plus. "Le Penseur" comme elle le nommait jadis, était au prise avec sa culpabilité et cette impression d'avoir tout raté, comme si depuis sa fuite, une malédiction le poursuivait et ne lui laissant pas le moindre répit. Bien sûr s'il avait été délesté de toute fierté, il aurait accepté de se livrer, de dire à Tam qu'il n'était qu'un pauvre connard, que sa vie était pathétique et qu'il préférait être à la place de Madame Lond, pour que cette dernière puisse vivre de beaux moments avec sa chère fille, mais il n'en fit rien et resta silencieux, arborant un triste regard, il n'était pas capable de plus.

Passé les lamentations intérieures, la conversation reprit et s'orienta sur un sujet au moins plus épineux. "-Ah oui ton père ! Je me souviens d'un homme prit par son travail, comme le mien dans un sens. Tu as au moins la chance de le connaître et de l'aimer. Moi je n'ai qu'une chimère en tête, l'écho d'un murmure à peine audible. Bref rien de rien ! Et tu as bien fait de lui tenir tête pour ne pas laisser ta mère seule." Il lui sourit avec tendresse et accepta les excuses qu'elle avait consentit à lui faire. La conversation semblait avoir prit une bonne tournure contrairement à leur retrouvailles, mais cette accalmie fut de courte durée au grand dam d'Haytham qui vit un guignol familier à "Tam" s'approchait sans avoir été invité au préalable. L'homme, que l'Irlandais scruta de la tête aux pieds, s'approcha tout sourire et continua à arborer ce qui lui semblait être un sourire ravageur, mais qui aux yeux d'Haytham apparaissait comme un sourire niais, ses paroles l'étaient tout autant. Sans surprise, il congratula la belle brune et s'assit à ses côtés ne se souciant pas du demi-dieu, qui préféra rester silencieux ( dans un premier temps). Sans trop comprendre pourquoi, son coeur se fit plus douloureux à l'entente des quelques surnoms que la belle brune offrait à ce grand crétin qui semblait avoir toutes ses faveurs.

"-Si je vous dérange, il faut me le dire" lança t'il après avoir résister à l'envie d'intervenir, en vain. Le pseudo "sexy Dan" posa un regard plein de dédain sur celui qui venait de prendre la parole sans y être invité, oubliant l'objet de son désir.

"-Vous êtes qui vous ?"

"-Un gars qui apprécie moyen de voir un autre gars s'inviter à sa table pour parler du bon vieux temps." Le dénommer Dan s'offusqua et ne manqua pas d'observer Tamara afin d'avoir quelques explications.

"-C'est quoi le problème l'ami? Et puis qui es-tu hein ?"

"-Mon problème c'est toi pour commencer et ce que je suis ne te regardes pas. Alors on va la faire simple, tu lèves tes fesses, tu embarques ton sourire de charmeur niais avec toi et tu nous fiche la paix" L'homme s'offusqua davantage se demandant bien qui était ce rustre qui osait lui parler de la sorte. Il alla même jusqu'à demander des comptes à Tamara. "-Euh c'est qui ce type ? Ton mec ? ! Tu t'es déjà recasé avec le premier venu." Ne supportant que très mal les allégations de ce crétin, Haytham se leva pour lui faire face. "-Tire-toi maintenant, je ne vais certainement pas le répéter." La jalousie est un vilain défaut et Haytham venait de le prouver en agissant de la sorte.
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:48

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Une boule de nerfs, voilà le qualificatif le plus employé pour évoquer Haytham Cassidy. Les rares personnes qui constituent son actuel cercle amical, n'auront de cesse de vous le répéter. « Haytham est un gars bien quand il veut, mais il peut aussi, dans les mauvais jours, être une véritable boule de nerfs » et ça n'est pas Joshua le « bouc » maker, qui pourrait contredire cela. C'est d'ailleurs ce trait de personnalité, qui a, dans les abysses souterrains des free-fight, fait la renommée de celui que l'on appelle l'Irlandais. Oui, aussi charmant soit-il, Hay traînait quelques défauts, qui - pour rendre la métaphore plus parlante - s'apparentent à quelques casseroles dont il se serait bien passé. La boule de nerf - bouclons la boucle - assujetti à un manque évident de patience, avait refait surface à plusieurs reprises tout en long de cette journée pourrie, tellement qu'il fallait la graver dans les annales. Mais avec l'arrivée de ce « crétinus » blond de cheveux et d'intellect, pâle copie du Charmant de Shrek, le manque évident de patience du « Marsien » se décupla telle la superbe force qu'il arbore lorsque son adrénaline où sa colère, atteint son paroxysme. Si jusqu'alors la culpabilité était au rendez-vous, présentement l'envie de coller une beigne à ce malotru sonnait comme une évidence. Une envie qui redoublait encore plus au vu de l'attitude exécrable du pseudo « beau gosse » de papier glacé qui à n'en pas douter, faisait fantasmer les petites minettes en recherche de sensations. D'ailleurs, Haytham fut surpris de constater qu'il fut un temps, peut-être pas si éloigné, Tamara avait cédé aux sirènes de cet étalon. Passé l'étonnement et après avoir prêté l'oreille à la conversation dont il était exclu, le demi-dieu sentit une pointe d'amertume lui égrainait le cœur. Ainsi, ils avaient couché ensemble et à plusieurs reprises, l'homme portait donc le statut très enviable « d'ex ». Le simple fait d'imaginer un autre homme dans le lit de Tamara, éveilla auprès de l'Irlandais, des sensations, qu'il n'avait jusqu'alors jamais, ou très rarement explorées. La gorge légèrement asséchée, de la gêne dans le regard, à tel point qu'il est incapable de croiser les deux iris chocolatées de la belle américaine, cette impression d'être là sans y être et ce désir de fuir avant de faire n'importe quoi.

Était-il possible qu' Haytham Cassidy, fils de Mars, soit à ce moment très précis, frappé de pleins fouets par dame Jalousie ? L'évidence est de mise pour nous lecteur, pour moi narrateur omniscient, mais pour les protagonistes, c'est une toute autre histoire. L'irlandais est un demi-dieu, il a longtemps vécu selon des règles, des principes inhérents à sa condition. Masquer ses émotions fait indubitablement partit des principes fondateurs qui lui ont été inculqués au camp Jupiter. C'est un enseignement qu'il a durant de longues années, mit à profit pour survivre et à présent, confronté à un fantôme du passé, il arrive à en oublier tout ce qui lui a été enseigné jusqu'alors. Maintenant, le revoilà devenu le jeune Hay, le « Penseur » comme Tam se plaisait à l'appeler. Ah Tamara Lond, Tam comme il l'appelait par le passé et lorsque l'innocence était encore au rendez-vous. Amie, petite sœur de cœur, l'histoire avait bien voire très bien commencée entre ces deux enfants réunis par de tristes circonstances. À son arrivée en Louisiane, Eileen, la mère d' Haytham, avait beaucoup ramé avant d'enfin décrocher le boulot qui lui assurait une certaine stabilité. Courageuse à souhait, mais un peu orgueilleuse, la belle humaine, s'était arrangée pour faire disparaître bon nombre de ses péripéties d'un cv pas très fournis. Madame Lond femme et mère avant tout, avait cependant très vite comprit la dure et quotidienne réalité dans laquelle Eileen s'enfermait pour subvenir à ses besoins, mais plus encore à ceux de son petit garçon de cinq ans. Lorsqu' Haytham rencontra Tamara pour la toute première fois, elle fêtait sa première année d'existence. Lui, le petit garçon de cinq ans comprit très vite et naturellement, qu'il se devait d'être le protecteur de ce bébé et qu'il ne devait laisser personne lui faire le moindre mal. Tel fut le premier lien qui s'instaura entre ces deux enfants. Puis les années passèrent tel le sable qui s'écoule dans un sablier. Le jeune garçon grandissait à vue d'œil, Tamara suivait derrière. Lorsque ce fut au tour de la petite fille de souffler ses cinq bougies, Hay jusqu'alors protecteur, devint le grand-frère et ce lien demeura immuable jusqu'à ce qu'il souffle ses 17 bougies. Tamara, qui approchait des 12 ans, laissait paraître les traits d'une magnifique jeune demoiselle en devenir. Le Penseur quant à lui, prenait de l'assurance et une grande prestance qui ne laissait pas les filles de son lycée, dans l'indifférence. Mais quelqu'un semblait attiré toutes ses attentions. Quelque chose avait changé entre les deux enfants de la maison, les mots avaient une toute autre résonance, les regards et les sourires semblaient teintés d'un aspect sentimental et non-amical. Le cœur d'Haytham cogna sa poitrine pour la première fois, mais il préféra le taire au vu des liens qui l'unissait à Tamara. Elle était son amie, la plus proche qui plus est, il ne pouvait en être autrement du moins c'est ce qu'il se disait à chaque fois qu'elle lui souriait ou qu'elle le congratulait de quelques mots doux. Il ne s'est jamais rien passé malheureusement, mais dans le cœur du bel Irlandais, Tamara demeure son premier amour et aujourd'hui, ici dans ce bar, face au blondinet, après avoir tue sa jalousie, ce sentiment venait de refaire surface et ébranlé plus que jamais le fils de Mars, qui n' était plus confronté à une petite fille, mais à une femme.

Tamara n'avait quitté sa place, malgré l'indésirable présence, Hay quant à lui, fulminait encore et ne cherchait même pas à cacher son agacement. Mâchoire et poings serrés, le fils de Mars était prêt à bondir, mais quelque peu civilisé, il se contenta de se lever, obligeant « Charming » à en faire de même. La confrontation entre les deux coqs était donc inévitable « - Tire toi ! » réitéra le Penseur, qui n'avait pas pris de pincettes, contrairement à l'agent de terrain, qui toujours assise, demanda à ce Dan d'écouter les « conseils » de son ami d'enfance. Les hommes étant par nature, têtue et parfois abrutie, le blondinet n'endossa pas le costume de l'exception qui confirme la règle et tel le gros crétin qu'il était et qu'il demeure encore, il joua les effrontés face à un Irlandais légèrement amusé. « -Ah petit blondinet, ne me cherche pas tu veux ?! Tu pourrais vite me trouver » lança-t-il sûr de lui rabattre le caquet, mais à sa grande surprise, Tam vint se joindre à la conversation et lui prêta, en quelque sorte, main forte en affublant de « doux » adjectifs à son ancien partenaire « sexuel ». L'homme étant ainsi fait, s'offusqua des paroles qui venaient de lui être délivrées, tandis que Tamara en rajoutait encore et encore. « -C'est bon, je n'ai pas besoin d'avoir le détail de vos performances sexuelles ! » lança notre cher demi-dieu, légèrement exaspéré et jaloux.

Et se fut enfin au tour de la délicieuse Tamara, de lever son beau derrière pour elle aussi se confronter à l'intrus qui était visiblement bien décidé à rester. Charming Daniel fit un pas en arrière pour éviter l'approche frontale avec Tam, mais sentit bien malgré lui, qu'il se trouvait non loin d'Haytham, qui était, comparé à lui, pourvu d'une carrure bien plus imposante. « -Oui je suis entièrement d'accord avec toi Tam. Mais au pire s'il ne veut pas bouger son cul, je me propose de l'aider. Vu le gabarit, ça ne risque pas d'être compliqué. Alors le blondinet, il va faire quoi maintenant ? » Un petit moment de silence assaillit le trio. L'intrus visiblement peu habitué à se faire traiter de la sorte, lança à l'égard de la jeune femme qui lui faisait face, des paroles, que dis-je, des insultes qui attisèrent une dangereuse colère émanant du fils du dieu de la guerre. Une colère qui non tempérée pouvait être mortelle. Sur le coup, Tam fut plus rapide et sauva son ex d'un douloureux crochet du gauche qui à n'en pas douté, l'aurait envoyé au tapis. Hay observa son amie prendre en main la mâchoire du « Charming » de bas étage et fut impressionné par sa force de caractère et par ce qui se dégageait de son regard, un quelque chose qui le troubla légèrement. Passé l'intimidation, la beauté féline relâcha sa proie et lui conféra un dernier conseil avant d'attraper sa veste dans un dernier soupire. « -Tu crois que tu me fais peur-là ! Non mais regarde toi espèce de ... » Grossière erreur ! Cette fois, ce ne fut pas Tamara qui lui ferma sa grande gueule enfarinée, mais le ténébreux Haytham qui, malgré les années écoulées, n'appréciait toujours pas que l'on insulte Tamara en sa présence. Il fit tourner le malotru l'obligeant à lui faire face. Le regard du demi-dieu, aussi intense que celui de Miss Lond, en disait long sur son ressentit.
« -Ne t'avise plus de l'insulter devant moi. »
« -Ah ouais et sinon quoi ? » Haytham émit un léger sourire et attrapa les bijoux de famille du Charming. Toujours le sourire aux lèvres, il lança naturellement. "-Sinon je t'arrache les couilles et je te les fais bouffé. » L'homme plissa les yeux tant la douleur était importante. Passé la menace, l'irlandais consentit à lâcher sa proie puis suivit Tam qui lui prit l'autre main pour l'entraîner vers l'ascenseur. « -Bon, je crois que même la soirée est pourrie à présent ! Tu veux aller ailleurs ?! Un peu d'air, ça nous ferait du bien non ? » dit-il en lui souriant « -Tu n'appuies pas sur le bouton ? »
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:53

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Cette journée avait pris une tournure tellement étrange, que le demi-dieu avait fini par se demander si oui ou non, il n'était pas à présent enclin à une hallucination, ou dans le pire des cas, s'il ne se trouvait pas confronté à une plaisanterie divine de bien mauvais goût. Quoique les deux alternatives semblant possibles, le doute était permis. De ce fait, pour sortir de cette prétendue léthargie, devait-il se pincer au risque de paraître ridicule ? Question rhétorique ! Tamara aurait pu mille fois le tuer (choix justifié qui plus est), elle aurait pu le torturer comme on le lui avait surement appris, elle aurait pu se montrer encore plus virulence et agir selon une logique plus ou moins justifiée. Mais non, cette fois assujettie à une certaine clémence à l'égard de son ancien ami, l'agent de terrain avait rangé ses armes et amoindrit sa colère, voir même sa rancune. Haytham, qui au vu de son statut, se devait d'arborer une "poker face" pour "mieux se préserver", était incapable de rester impassible face à celle à qui, silencieusement, il avait offert son cœur, lorsqu'il était encore tributaire d'une innocence inhérente à son jeune âge. À cette époque tout était possible et le bonheur à portée de main, mais preuve que le Destin est cruel, le fils de Mars perdit en une fraction de seconde, l'être qui lui assurait une stabilité et l'être qui attesté de cette humanité qui faisait défaut aux enfants des dieux, d'après les dires de leurs opposants. Le masque se fissure avec une telle aisance lorsque Tamara est à proximité, c'est encore plus évident passé deux trois verres de Whisky. Il avait beau résisté, rien n'y faisait, Haytham régressait dans sa tête et redevenait l'adolescent protecteur, prêt à soulever des montagnes pour les beaux yeux de sa plus fidèle amie. Même après presque trois décennies, il continuait à jouer les zorro sans masque et sans destrier, lui qui d'ordinaire se fichait éperdument des autres. D'ailleurs si l'une de ses connaissances le voyait, elle peinerait à le reconnaître tant le contraste est saisissant.

« Je ne suis pas égoïste, si c'est ce que vous pensez, j'ai juste pris mes distances avec les autres. J'imagine que je voulais leur épargner ce que j'ai fait subir à Tamara. J'imagine aussi que je voulais éviter à quelques humains, de voir leur vie basculer en découvrant l'existence des demi-dieux, des créatures et de tout le barda propre au caractère mythologique de mon identité. Vous savez, je pense que c'est plus facile d'être un salaud que bien des hommes et des femmes détestent, plutôt que d'être un héros aimé de tous. Si j'étais un héros, ma mère serait encore vivante tout comme celle de Tam enfermée dans un état végétatif dont je suis le seul coupable... Putain de Destin à la con, saloperie de fatalité, je vous exècre tant, si vous saviez... »

Avant de disparaître et de suivre Tamara vers un ailleurs inconnu, Hay se permit de lancer un dernier regard assassin à celui qui l'espace de quelques secondes, arborait le rôle d'un rival. Un léger sourire apparut sur son visage avant de laisser apparaître un sympathique doigt d'honneur histoire de conclure la confrontation dans les règles. Une fois à l'intérieur de l'ascenseur est après un petit moment de flottement Tamara Lond reprit de la contenance, Haytham en fit de même bien que légèrement amusé par la tête qu'avait fait le dénommé Daniel suite au dernier échange « gestuel ». Un sourire qui s'intensifia lorsque l'Irlandais posa son regard sur la belle qui se trouvait à ses côtés. Cette nouvelle proximité lui permit d'ailleurs d'admirer un peu plus en détail ce qu'il n'avait jusqu'alors pas prit le temps d'observer. Bien sûr en trente ans, Tam avait changé, son visage s'était affiné, ses cheveux couleur ébène étaient bien plus longs, sa bouche pulpeuse laissait cependant entrevoir cette vieille cicatrice, qui conférait malgré tout, un charme fou à la belle brune qui comme au bon vieux temps, se plaisait encore à taquiner son protecteur. « - Non je ne suis pas jaloux, je déteste les lourdingues nuance. J'ai voulu t'épargner la désagréable compagnie de ce prince charmant des bacs à sable. Et puis quel héros serais-je si je consentais à faire preuve de retenue. Je suis le fils de mars, je te rappelle. » dit-il en la taquinant à son tour. Plus aucune rancœur ne semblait envenimée les conversations et les vieilles habitudes semblaient même de rigueur, comme s'ils n'avaient jamais cessé de les faire vivre, comme si le beau brun n'était jamais parti... Tout semblait si simple, presque trop pour entrevoir une réelle accalmie. Il voulait prendre l'air et il allait, sous peu, être servi. Tamara, telle la magicienne qu'elle n'était pas, sortit son trousseau de clés. Intrigué, l'Irlandais leva un sourcil se demandant bien ce qu'elle comptait faire et d'où sortaient ces clés. « -Tu essaie de m'impressionner ou je rêve ? » Le bouton « roof » s'enclencha laissant paraître une petite lumière orangée sur le boîtier de contrôle de l'ascenseur. Tam retira ses clés et comme par magie les portes s'ouvrirent sur ce qui ressemblait à la terrasse d'un toit, en l'occurrence celui du building. Émerveillé comme l'enfant qu'il n'était plus le fils de Mars quitta l'ascenseur pour rejoindre la plateforme, avant de sentir, une fois encore, la main de son amie dans la sienne. Visiblement familière des lieux, l'agent de terrain, qui bénéficiait de toutes les attentions de son Penseur, l'entraîna vers la rambarde. Hay se laissa charmer par la beauté des lieux. Un léger vent vint lui caresser le visage alors qu'il continuait à s'émerveiller, il ferma les yeux l'espace de quelques secondes.


« -Ca peut paraître étrange, mais ça me rappelle un peu l'Irak. Avec certains camarades, les soirs d'été, ils nous arriver de quitter notre base. Nous étions en plein désert et à nos côtés se dressaient d'imposantes dunes. Une fois en haut, l'on pouvait voir l'horizon tout entier et la ville au loin toujours illuminée malgré les bombardements. Je me souviens de toutes ces petites lueurs, de l'activité humaine malgré les affrontements. Le ciel au loin, se faisait plus clair comme si d'une minute à l'autre, le soleil allait se lever. Bien sûr, l'on ne risquait pas d'être dérangé par le bruit des klaxons. C'était presque magique en fait, voir agréable, une douce accalmie, comme maintenant » Tamara fit face à Hay tout en s'appuyant contre cette même rambarde. « -Moi aussi je préfère me trouver des petits coins tranquilles. C'est plus facile pour penser. » Il laissa paraître un léger sourire, un peu plus triste qu'à l'accoutumer. La réplique de Tam venait de faire mouche et pour ne pas être davantage troublé, l'Irlandais posa son regard sur toutes les petites lumières qui s'offraient à lui en bas. Un silence s'instaura à nouveau entre les deux anciens amis, qui peinait à instaurer un dialogue à présent. « -Te voilà frappé de plein fouet par dame Nostalgie ! Je la connais bien celle-là, on a partagé quelques nuits ensemble. » dit-il songeur. Toute son attention se porta sur un petit garçon, qui avec son père, faisait du lèche vitrine. Malgré la hauteur vertigineuse, rien n'échappait à Haytham et à ses sens surdéveloppés. Il pouvait même remarquer l'étincelle d'émerveillement dans le regard de ce petit garçon. « -Tu méritais mieux. Tu avais une famille formidable, une vie qui l'était tout autant. Parfois, le soir, avant que Morphée ne m'assaille, je pensais à toi, me demandant ce que tu faisais, où étais-tu, avec qui ? Puis les années passant, j'essayais, enclin à la nostalgie surement, d'imaginer comment l'histoire auraient pu s'écrire sans tous ces évènements tragiques. Tam, on a changé, évolué au cours de ces dernières décennies. Je ne sais pas qui tu es et tu ne sais pas qui je suis. Cette histoire paraît compliquée n'est-ce pas. Mais quand je te regarde, je ne peux m'empêcher de penser à cette petite fille avec laquelle j'ai fait les quatre cent coups. Et je suis obligé de reconnaître qu'elle m'a vraiment beaucoup manqué. En te retrouvant, c'est un peu comme si je retrouvais une part de moi et d'un passé que j'ai cherché à fuir. Donc, je suis content de te revoir, mais comme il y a toujours un « mais » j'aurai préféré te savoir avec ton père, plutôt qu'avec ces gens qui tuent les miens. »
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:54

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Susan Gale a dit un jour « Les mots possèdent un grand pouvoir, ils peuvent tout aussi bien créer un moment que le détruire » On oublie trop souvent, à tort, à quel point ce que l’on dit peut faire du mal aux autres. Bien sûr en guise d’excuse, certains vous diront qu’ils ne pensaient pas un traitre mots de ce qu’ils ont dit, que seule leur colère est à blâmer. Certains chercheront à se dédouaner de tout, suivant aveuglément les pernicieux conseils de leur mauvaise conscience. Après tout, les mots ne sont que des mots, pourquoi leur donner autant de crédit ? Et là, vous avez ceux et celles qui essaient de se donner bonne conscience en tentent vainement, d’amoindrir la force de leur propos. Oui, nous avons tendance à oublier le pouvoir des mots, c'est ainsi. Un frisson, juste, un léger tressaillement lui parcourut tout le corps lorsqu'une deuxième brise vint lui caresser la joue. Les effets de l'alcool ayant cessé, l'homme fut confronté à ce qu'il cherché à amoindrir depuis ces retrouvailles impromptues, sa culpabilité. Sa réplique lui revint en mémoire tel un boomerang qu'il ne put éviter. Le poids des mots sonna comme une évidence, mais il était trop tard pour se rétracter, trop tard pour se faire, trop tard pour s'excuser. Car même si cela faisait mal, il ne pouvait se blâmer de ne point avoir été honnête, une honnêteté qui mit fin à la douce accalmie qui avaient étreint les deux amis d'enfance et qui prenait fin à présent. « - Oui ces gens qui tuent les mieux » répéta-t-il avec ardeur comme pour appuyer cette vérité qui lui faisait mal. Il osa quitter la ville endormie du regard, pour poser ses yeux autrefois bercés d'innocence sur celle qui attisait à présent son ingérence. Le malaise s'était imposé de lui-même accompagné par quelques regards accusateurs des deux partis, le cessez-le-feu venait de cesser, laissant les vieilles rancunes animer la discussion.

« - N'utilise pas des termes réducteurs par pitié. La vérité est bien plus contrastée, les demi-dieux souffrent eux aussi, ils sont également en danger et meurent EUX AUSSI. » La colère bien plus que la rancune, s'immisçait en lui tel un poison, Tamara venait de mettre à mal l'un des points faibles du fils de Mars et cela ne faisait que commencer. « - Pff un combat déloyal et tu crois que de tuer des gosses qui savent à peine se défendre, c'est loyal peut-être. Ce ruscoff a survécu malgré les apparences, car contrairement à ce que tu crois, je sais me contrôler » dit-il avec aplomb alors que la vérité était toute autre. Bien sûr que le Russe avait survécu, mais il s'en était fallu de peu, car dépassé et alourdit par l'adrénaline, Hay ne parvenait à faire taire son envie de violence et ses pulsions belliqueuses ultime et funeste héritable de Mars. « -Je suis censé être quelqu'un de bien ? Laisse-moi rire ! Tout le monde change Tamara, tu l'as dit toi-même. Et par pitié ne fais pas de généralité en parlant des autres demi-dieux. Sais-tu que ces camps hébergent principalement des jeunes, qu'en ces lieux, on leur inculque des principes, on leur apprend à utiliser leurs capacités, on les oriente pour qu'ils accomplissent de grandes et belles choses. Bien sûr, je ne peux nier qu'il y a des exceptions, que certains ne suivent pas la bonne route, mais c'est à nous et nous seuls les aînés de les empêcher de nuire pas à vous qui aviez une vision déformée. » Lui-même l'a regardé avec intensité, car lui-même était étreint par l'émotion. « - Tamara, le meurtre n'est pas et ne doit pas être une solution. Si c'est ce que toi et les autres pensaient, alors vous n'êtes pas mieux que les créatures que vous traquez. »

Le cœur à vif, il osait dire des vérités indicibles sans prendre des pincettes, car il en avait besoin. Aussi brute soit-elle la vérité devait sortir et aussi douloureuse soit-elle, elle devait être entendue. Se voulant équitable, le jeune homme se tue et laissa sa fidèle et précieuse interlocutrice reprendre la parole pour faire entendre elle aussi sa vérité, qui à n'en pas douter ferait aussi mal que la sienne. Et Bam, Tam se fit entendre et malgré l'hostilité ambiante, Haytham accordait toute son attention à la belle brune et instantanément, à mesure que les mots défilaient, son cœur de rebelle, fondait comme un vulgaire carré de chocolat que l'on aurait placé au soleil. Comment arrivait-elle à attiser autant de passions antonymes en si peu de temps. Il se redressa, ses 1m90 lui conférait une imposante stature imposante face à Tamara. Il l'a fixa, arborant mille et une émotion dans le regard enfantin du demi-dieux. « -Tam, Tam, Tam... Tes raisons sont justifiées et je serais un pauvre enfoiré en rétorquant le contraire. Et quelque part tu avais raison de m'accabler de tes malheurs, mais ce que tu dois comprendre, c'est que malgré les apparences, les demi-dieux ne sont pas le vrai danger. Bien-sûr qu'il y a des exceptions, tous les demi-dieux ne sont pas des tendres, mais tous ne constituent pas une menace. » Il se rapprocha et lui prit la main pour la poser sur son cœur. « -Parfois l'on fait des choses que l'on pense juste, mais l'on se trompe. Je pensais que de respecter la promesse faite à ma mère était juste de prime abord, mais à présent je ne peux m'empêcher d'avoir pris cette décision. Si j'étais resté, j'aurais peut-être pus la sauver, peut-être même que j'aurais pu aider ta mère...Si tu savais comme je regrette et les battements de mon cœur ne peuvent t'induire en erreur. Je sais que la situation est complexe, nous appartenons à deux camps qui s'affrontent, ce qui fait de nous des ennemis à présent. Mais tu veux que je te dise, je m'en fous de ça. J'aurais voulu t'en vouloir, mais contrairement à toi, je n'ai aucune raison de le faire. Je ne peux que te demander pardon en mon nom, mais aussi pour les autres. Pardon de t'avoir fait verser tant de larmes, pardon d'avoir fuis, pardon pour la solitude, pardon pour les souffrances, pardon pour tout ce qui est impardonnable. Je viens de comprendre, à quel point il est facile d'aimer tout comme il est facile de haïr. Je ressens ta douleur, ta peine...C'est déstabilisant de voir un être qui nous ait cher, nous faire autant de mal et c'est par la suite facile de voir en cet être un monstre, car dans le fond c'est ce qu'il est, c'est ce que je suis. On n'abandonne pas les gens que l'on aime, j'ai appris la leçon. »
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:55

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Si je ne me suis jamais considéré comme un héros, dans son regard j'ai néanmoins l'impression d'avoir accompli un voir plusieurs actes héroïques. Je n'ai d'ailleurs jamais prétendu à un tel statut et puis bon nombre de mes cousins et cousines s'y sont essayés avant moi, avec succès pour la plupart. Moi, je n'ai toujours été que le petit bâtard reconnu non pas par envie, mais par obligation. Je suis celui qui a fait la fierté d'une mère morte et présentement j'accrois la honte d'un père lui bien portant. Enfin c'est-ce que je me dis puisque je n'ai jamais eu la chance d'avoir une vraie conversation avec l'être à qui je dois la vie. Stupides règles ! Il est important de savoir que malgré une rancœur plus qu'évidence, je ne hais pas les dieux, ils sont ce qu'ils sont, comme nous sommes ce que nous sommes, en l'occurrence des êtres (humains) avec des forces, mais surtout avec des faiblesses. Mon père les compte par dizaine voir plus.

Quand j'étais plus jeune et de surcroit plus naïf, j'imaginais ma mère comme étant la plus grande de ses faiblesses, balayant les autres du revers de la pensée. Je les imaginais emplit de bonheur, bien que temporaire, je les imaginais amoureux, mais la réciproque n'était pas de mise. Les livres disent de mon père que c'était un guerrier sans pareil, un être belliqueux assoiffé de fureur, attiré par le feu et le sang. Mais ce que j'ai retenu du contenu de ces choses littéraires censées nous inculquer le « savoir » c'est que mon géniteur était avant tout un collectionneur invétéré de femmes, qui n'hésitait pas tout comme son cher frère, a utilisé la ruse pour piéger celle qu'il voulait ajouter à son sinistre tableau de chasse. Et oui, aussi difficile à croire que cela puisse être, Mars ou Arès (à vous de voir) était avant d'être un seigneur de la guerre, un don Juan en puissance. Apollon pouvait même aller se rhabiller c'est vous dire. Je ne suis pas vertueux, loin de là, mais j'ai ou du moins j'avais la chance de ne pas avoir hérité de ces gênes-là. J'imagine que le fait de ne pas m'être illustré lors de mes années au sein de la Légion, puis de ne pas avoir complété mon tableau de chasse, ne jouait pas en ma faveur pour attiser la fierté d'un père omniscient par son absence. Et vous voulez que je vous dise ce que cela me fait d'être le fils indigne ? Je m'en balance complètement. La seule chose qui m'importait était de rendre fière ma mère, le reste n'avait aucune importance...Et maintenant sans que je ne parvienne à me l'expliquer, la seule chose qui m'importe vraiment et ce malgré notre opposition, c'est de parvenir à déceler ne serait-ce qu'un peu de fierté dans le regard de Tamara.

L'amitié ! Qu'est-ce que l'amitié ? Entendons-nous sur le terme, pour s'éviter d'inutiles ambiguïtés, bien qu'avec Tamara, cela s'avère compliqué. Posons-nous la question une fois encore, qu'est-ce que l'amitié, véritable de surcroît ? Et bien, c'est un peu, sans vouloir faire de raccourcis, comme l'amour, cela nous arrive quand on s'y attend le moins. Il ne faut pas la chercher, sinon quoi l'on risque de s'enticher d'un quelque chose de factice, d'un idéal auquel nous souhaiterions aspirer. Il ne faut pas l'attendre, parce que nous pouvons, si la patience n'est pas une vertu inhérente à notre personnalité, être vite déçu. De bons amis, nous pouvons en avoir des dizaines, peut-être même si la folie des grandeurs ne nous effraie pas, des centaines. Mais des amis « véritables » on n'en a très peu, encore moins lorsque pendant des décennies, l'on s'est mis en mode « veille » pour tout ce qui attrait à la socialisation. Quand j'ai intégré le camp Jupiter et découvert la dureté de la formation, j'ai compris que je ne m'en sortirais pas en me faisant des amis et puis je ne pensais qu'à Tamara. Ne voulant pas la tromper je me suis mis en retrait et j'ai fait ma petite vie dans le Camps. Puis être le loup solitaire est devenu une sorte d'habitude qui ne me dérangeais plus à la longue, alors j'ai continué. Les années passants, j'ai fait quelques efforts en ayant quelques « potes » restreint je l'avoue. Mais à ce jour, Tamara reste et de loin, ma seule véritable amie. Et être là, face à elle et ce malgré l'hostilité de nos récents propos, me rappelle à quel point, elle était essentielle à ma vie, à mon épanouissement et à mon bonheur. La retrouver c'est un peu comme si quelqu'un avait levé le voile qui m'empêchait de voir totalement la lumière et d'en jouir comme tout être humain qui se respecte.

La route était sinueuse à présent et la pente glissante par ma faute, mais ne comptez pas sur moi, pour le reconnaître de vive voix. Je savais qu'en parlant « des mieux » attaqués et tués par « les siens » je m'exposais, au vu du caractère volcanique de Tamara Lond, à une voir plusieurs répliques au moins aussi tranchantes que la lame d'une bonne épée. On ne peut reprocher à Tam de ne pas être honnête, elle a toujours été le genre de personne qui ne garde pas sa langue dans sa poche et qui de ce fait ne prend pas le temps de la tourner sept fois dans sa bouche avant de parler. Elle est sincère voilà tout, c'est brut, mais honnête et j'en ai souvent fait les frais lorsque nous étions enfants. Ça continue apparemment. Sauf que cette fois, elle s'emportait pour ce qui lui importait, à savoir cette odieuse culpabilité que je n'avais décelé tant mon amie paraissait sure d'elle. « -Je vois que mes mots te blessent et te sachant honnête, je sais qu'il est inutile de douter à présent. Comme tu le dis, j'ai fait des conneries, tu as fait les tiennes. La vérité c'est que ça me tue de te savoir dans un camp opposé au mien » En effet, je ne parvenais à accepter le simple fait d'apposer le statut d'ennemi devant le prénom de celle qui m'avait offert ce qui me semblait être les dix plus belles années de ma vie. Pris à mon propre jeu, c'est bel et bien moi qui était terrassé par la culpabilité maintenant. Elle ne voulait plus parler de cette sinistre nuit, soit, je ne pouvais qu'accepter sa requête, car nul doute qu'elle regrettait et cela me suffisait. D'autant plus que moi, celui qui blâme, je ne pouvais prétendre être blanc comme neige et ça Tamara me le fit justement remarquer, mettant à mal mes propres certitudes. Malgré tout, par fierté je suppose, je gardais la tête haute et continuais à me convaincre que je pouvais me contrôler et me soustraire à la dangerosité dont ses alliés m’affublaient « -Arrête avec ta psychologie de comptoir. Tu ne me connais pas et de ce fait tu ne peux plus lire en moi comme dans un livre ouvert. Ce que tu as vu, c'était du spectacle. Bien-sûr que je l'ai amoché, mais je ne l'ai pas tué. Je ne suis pas un monstre » Le dire tout haut me permettais surement de me dédouaner de toutes responsabilités, mais je me voilais la face, comme toujours. Le passé est une douloureuse épreuve et s'en souvenir l'est tout autant. Si au préalable j'avais essayé de m'en défaire en usant de narcotiques et divers alcools, à présent j'étais forcé de constater que seul la violence inhérente aux combats libres, me permettais de faire le vide, ne serait-ce que pour quelques minutes.

A présent, je la regardais comme un désespéré qui en pleine mer, espère encore que l'on daigne lui envoyer une bouée pour le secourir d'une fin funeste. La main sur le cœur elle pouvait ainsi appréhender mon honnêteté. Je venais de trouver le courage de dire l'indicible et d'alléger et mon cœur et mon esprit. Bien plus qu'un gage de bonne foi, mes paroles étaient sincères et tant pis si je feignais la carapace, tant pis si je j'étais faible, après tout je ne suis qu' un être humain avant tout et je n'ai besoin de la permission de personne pour ça. La seule chose qui semblait compter à présent, c'était son regard et plus encore, le pardon qu'elle concéda à m'offrir d'une toute petite voix. Elle aussi était visiblement étreinte par l'émotion, ses yeux brillaient encore plus et sa main gauche vint se poser sur ma joue. Ce contact me fit beaucoup de bien, mais pas autant que le suivant. Sans consultation, Tam mit un terme à cette petite distance qui nous séparait encore. Mes bras l'accueillir sans la moindre hésitation. Enfin je pouvais respirer et jouer mon meilleur rôle, celui de son meilleur ami « -Bien-sûr que toi aussi tu m'as manqué Tam ! » Irréel, magique, incroyable... il y a tout un tas d'adjectifs et de mots, mais je n'arrive vraisemblablement pas à trouver le bon pour définir l'instant et je n'aurais jamais le temps d'étayer ma réflexion. En effet l'orage mit un terme à notre étreinte accompagné par un torrent d'eau qui nous tomba dessus, nous obligeant à quitter les lieux. Sans plus attendre nous rejoignîmes à nouveau l'ascenseur qui bien-sûr tarda à revenir. La pluie froide n'était pas encline à nous épargner et en l'espace de quelques secondes à peine, nous fûmes trempés jusqu'aux os.

Quand enfin les portes s'ouvrirent, sous prendre de pincettes et main dans la main, nous pénétrons l'ascenseur. La chevelure ébène de Tam ruisselait sur le haut de son corps, tandis que la chemise de Marvin collait à ma peau. « - Ca va j'ai connu pire en terme de pluie torrentielle » dis-je en me passant une main dans les cheveux pour les essorer à mon tour. Sans savoir pourquoi, peut-être était-ce due à la nervosité qui retombait, Tam éclata de rire, en essayant toutefois de se contenir, mais même la main placée devant sa bouche n'y pouvait rien. « -Quoi ma tête ? » A mon tour, je ne me puis m'empêcher de rire comme au bout vieux temps. « -Je te signal au passage Tamtam que ce n'est pas moi qui vais friser comme un mouton » Elle pressa la touche 7 et se mit à rire à nouveau à ma grande joie. J'avais peur qu'avec le temps et la rancune, elle soit devenue encore plus susceptible, mais il n'en était rien et le petit coup d'épaule ne faisait qu'accréditer ce merveilleux constat. La descente fut tranquille, Tam continuait à rire comme la gamine qu'elle n'était plus. Cependant, l'espace d'un instant j'eus l'impression de revoir la magnifique petite fille que j'avais tant aimé, m'offrir son dernier sourire. La nostalgie m'accaparait tellement que je n'avais pas senti les deux imposantes portes s'ouvrir sur un charmant couloir. Enfin « charmant » n'est je pense pas l'adjectif adéquate, sauf si vous êtes gay, férue de déco ou les deux. Personnellement, je ne suis pas pour le rose en général, encore moins sur du marbre. « -Euh... je ne me souviens pas t'avoir entendu dire que tu vivais ici ? » dis-je incertain de ma question. Nous arrivâmes alors face à une imposante porte en bois que Tam ouvrit après avoir déverrouillé la serrure avec une autre de ses clés magiques. « - Donc tu habites ici ? » demandais-je en la suivant à l'intérieur.

Lorsque la lumière fut, je pus découvrir l'appartement qui était à l'image de Tamara, à savoir bien rangé, propre et agréable à regarder. Le hall d'entrée, laissait paraître sur le côté un imposant placard, qui à n'en pas doutait, pouvait contenir beaucoup de choses. Les meubles et le mobiliser étaient design, moi je me contenterai de dire raffinés, car je ne maîtrise pas ce genre de vocabulaire. « -C'est mignon chez toi ! » dis-je en observant les lieux avec la plus grande des attentions. Ma belle retira sa veste, laissant paraître son arme gentiment rangée dans son holster qu'elle retira sous mes yeux. Elle s'éloigna alors m'invitant à me prendre un verre dans la cuisine si l'envie m'en prenait. A vrai dire, la chose qui me faisait envie présentement c'était un truc chaud dans le genre café et une serviette dans le genre sèche. Mes poils venaient de se hérissaient et le froid commençait à faire son œuvre. J'eus beau résister, rien n'y faisait, je ne pus réprimer mon premier puis mon second éternuement. « -Merde ! Je crois que j'ai choppé un rhume ! » lançais-je suffisamment fort pour qu'elle m'entende. Pour me donner un peu plus de vaillance, je soufflais sur mes mains et pour patienter, je laissais mon regard se perdre sur les imposantes baies vitrées qui ornaient la pièce principale. Tam revint vêtue d'un peignoir blanc et d'une serviette en mode « turban » dans les cheveux. Elle me balança une serviette sèche que je saisis au vol, le sourire aux lèvres.


« -C'est sympa ton look. Pas très glam, mais c'est un style qui peut se défendre » dis-je avec ironie en commençant à m'essuyer la nuque. « - A tout hasard tu n'aurais pas un t shirt, une chemise ou un truc pour moi ? Non parce que la chemise mouillée c'est pas un look que je suis prêt à défendre ! »
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:56

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Les portes s'ouvrent et se ferment, un peu comme les pages de romans que l'on feuillette. Chaque porte qui se ferme est semblable à un chapitre que l'on achève. Elle grince avec autant d'amertume qu'une difficulté insurmontable. Elle claque avec autant de force qu'un événement dramatique venu ébranlé la vie des protagonistes. Parfois, elle se ferme avec douceur, un peu comme l'heureux épilogue d'une histoire destinée à être tragique. Aujourd'hui, Haytham avait ouvert autant de portes qu'il en avait refermées, mais les premières s'étaient mis à grincer amèrement alors que les suivantes, consentaient toutes (plus ou moins) à se refermer sans claquer malgré la tempête annonçait. La pluie continuait à s'abattre avec véhémence sur le sol New-Yorkais qui n'en avait pas demandé autant. L'orage lui-même jouait sa partition, secondé par les éclairs qui conféraient plus d'intensité à ce concert livrait par Mère Nature. Alors que la belle Tamara s'était éclipsée pour se délester de ses habits humides, Haytham se tourna vers la baie vitrée et s'en approcha pour mieux savourer le magnifique spectacle qui se jouait sous ses yeux. Un léger sourire commençait à naître sur le bord de ses lèvres légèrement tremblantes au vu des quelques frissons qui venaient d'étreindre son corps. Il était trempé, quelques gouttes émanant de ses cheveux, continuaient même à couler sur sa nuque et perlaient à présent sur son visage. A présent, il devait péniblement renifler, voir, même s'empêcher, t'éternuer pour ne pas accroître le désastre à venir. Mais rien n'y faisait, s'il se dotait d'une force surhumaine, le pauvre demi-dieu ne pouvait échapper aux petites contrariétés des humains et surtout pas au rhume.

« -Hey merde ! » lança t'il après la première salve d'éternuement ce à quoi Tamara répondit avec plein d'ironie. Agacé, le demi-dieu fit une petite grimace tout en lançant à son tour pour ne pas perdre la face « - Je ne suis pas fragile, juste pas immunisé contre le rhume. » À peine eut-il le temps de terminer sa justification, que « Tamtam » vêtue de son plus beau peignoir entra dans la pièce, avec une magnifique turban serviette pour compléter la panoplie. Sans ménagement et aussi parce qu'il l'avait mérité, elle balança à son Penseur, une serviette qu'il attrapa en vol, alors que suite à sa remarque, Tamara telle une gamine, lui tira la langue. Avant de répliquer, il se passa la serviette dernière la nuque et essuya enfin ces quelques désagréables gouttes qui glissaient impunément le long de son dos provoquant quelques légers tressaillements eux-mêmes à l'origine de son réflexe pilo-moteur ou chair de poule si vous préférez. « -Elle est moche ta langue » rétorqua t'il joueur comme il l'était trente ans plus tôt. Il continuait donc à s'essuyer le visage tandis que Tamara remettait en place son turban improvisé. L'évocation de la nuisette activa l'imagination fertile du brun ténébreux qui imagina honteusement, sous ce peignoir, un beau déshabillé en satin rouge, couleur sang oxygéné. Cette pensée l'ébranla légèrement, car jamais jusqu'alors il ne s'était autorisé à imaginer Tam de la sorte et pour cause la dernière fois qu'il l'avait vu, elle n'avait que treize ans à peine. Honteux, il se mordit la lèvre et tâcha de faire disparaître au plus vite, toutes ces images d'une sensualité déconcertantes. Pour parer le malaise à venir, il employa l'ironie, un dialecte qu'il maîtrisait à la perfection encore plus en aussi bonne compagnie. « -Je te mets 1 pour l'hospitalité, non aller 2 parce que je suis tolérent." Il passa la serviette sur ces cheveux, les ébouriffant un peu plus au passage. Depuis l'armée, Hay portait les cheveux courts et ne supportait que très difficilement de les voir pousser. Il aimait d'autant plus se passer la main dans les cheveux afin de les ébouriffer et se donner un petit côté négligé. Pour agrémenter la palette du séducteur divin, il avait opté pour la barbe de trois jours qui offrait à son visage un peu plus de rudesse là où ses yeux couleur chocolat laissait paraître un regard enfantin qui malgré les années et les drames, n'avait pas perdu de son intensité.


« -Tu aurais pu prendre une douche bien chaude ! Je n'avais pas l'intention de m'enfuir, tu sais ! Il se trouve que j'aime beaucoup ton appartement et plus encore, il se trouve que le rat mouillé que je suis selon les dires de cette langue au combien fourchue qui est tienne, a envie de tester le très joli canapé qui fait face à cette très jolie baie vitrée. » dit-il avant d'éternuer de plus belle, ce qui ne laissait plus aucun doute sur l'état avancé de son rhume. Il lui sourit, elle lui adressa un clin d'œil. Si de prime abord, les retrouvailles ne furent pas ce que des retrouvailles se doivent d'être après tant d'années d'absence, à présent puisque les hostilités n'avaient plus de raison d'être, l'atmosphère se faisait plus légère et l'accalmi permanente. Il n'était plus question de régler ces comptes, ni même de faire parler de vieilles rancœurs. A présent, nos deux protagonistes tâchaient de se retrouver, mais pour se faire, ils devaient s'apprivoiser, se chercher un peu, souffler sur les braises encore fumantes d'une vieille amitié visiblement pas encore éteinte malgré les années passées.

Mais quelque chose avait changé et ce malgré les efforts de chacun. Un, quelque chose d'indicible de prime abord, mais qui si l'on prête bien attention sonne comme une évidence. Cela ne venait pas des mots, encore moins des gestes, ni des sourires. « Mais quoi donc ? » s'exclament ceux et celle qui ont laissé trainé un regard indiscret sur cette scène. Le regard, voilà donc ce qui faisait défaut jusqu'alors. Effectivement, le regard avait changé, et même si les efforts de la bonne entente perduraient, même si l'amitié d'autrefois refaisait surface, ce regard restait inchangé. Ce fut Tamara qui étaya la première ce constat. Sans même s'en rendre compte, elle avait posé ses yeux sur le torse de son ami. Un torse qui transparaissait de plus belle sous la chemise humide et collante, subtilisait au pauvre Marvin quelques heures auparavant. La pluie avait bien fait son œuvre, en effet chaque muscle chaque forme étaient à présent visible par le biais de cette chemise décidément trop moulante pour ne pas frôler l'indécence. Haytham le remarqua et fit mine de s'en amuser, mais au fond de lui, il se sentait fier de voir un tel regard se poser sur sa personne. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'un petit murmure ne se fasse entendre. « -Pardon je n'ai pas entendu » lança le beau brun à l'égard de son amie faussement gênée. « -Tu me trouve bien comme ça ? Ah ouais vraiment ? J'aimerais te retourner le compliment, mais on ne peut pas dire que ce peignoir bien que pourvu d'une jolie couleur, t'avantage Tamtam. »

Silence. Regard faussement outragé. Il n'en fallut pas plus pour que l'Irlandais éclate de rire. « - Moi j'ai toujours adoré ce surnom. Bon ok, pas la peine de faire cette tronche. Je vais m'en tenir à Tamara et j'accepte volontiers ton sèche-linge, puisque de toute évidence, tu ne fais pas dans le recel de fringues pour hommes. C'est bien dommage, tu sais, c'est un marché très porteur. Moi, je pense qu'il faut que tu investisses dans les slips kangourous. » dit-il avec aplomb avant de finir par éclater de rire. Il se laissa ensuite convaincre par le look peignoir et répondit à la proposition de son amie, sans émettre la moindre hésitation. « - Je suis carrément partout pour un bon café bien serré avec une pointe de Whisky, si c'est possible ! » Et c'était visiblement possible puisqu'elle acquiesça. Elle entra ensuite dans ce que l'on peut appeler "une grande cuisine". Curieux de découvrir les lieux, l'Irlandais se permit de suivre la jeune femme, le sourire aux lèvres.

« -J'ai une belle cuisine aussi, mais pas aussi fonctionnelle que celle-là. Tu aimes cuisiner n'est-ce pas ? Tu te souviens le mercredi après-midi quand nos mères nous faisaient faire des tourtes et des tartes. Ta mère m’engueulait tout le temps, parce qu'à la place de couper les quartiers de pommes je l'ai mangé comme un gorré. J'adorais les pommes qu'elle utilisait, des Granny Smith il me semble. » Tam avait au préalable enclencher la cafetière au moins aussi design que les meubles de la pièce à vivre. Le liquide noir et amer commença donc à couler, embaumant la pièce d'une odeur qui semblait ravir autant l'odorat d'Haytham que celui de Tamara. D'ailleurs, cette dernière après avoir entraîné son ami dans le couloir, prit connaissance de l'étendue des dégâts perpétrés par les chaussures trempées du demi-dieu. « -Mince, je suis désolé, d'habitude les rats n'ont pas de chaussure ! » dit-il toujours sur le ton de la plaisanterie. Ils atteignirent la salle de bains sans plus attendre. La pièce similaire aux autres, semblait plus ou moins spacieuse et arborée elle aussi une décoration légère et raffinée. « -Sympa la salle de bains. Jolie baignoire qui plus est. » Avant même qu'il n'est terminé ses compliments, Tam attrapa les chaussures de son compère et les posa sur le radiateur avant de lui désigner la machine à laver dans laquelle se trouvait les vêtements portés quelques minutes auparavant. « - Non sérieux depuis quand tu es téléphate ?! » Ironisa t'il « - Il y a du progrès depuis la dernière fois n'est-ce pas ? Ok j'ai compris, je me tais. Par contre tu pourrais" Il, pointa la porte du doigts lui faisant ainsi signe de le laisser « - Après si tu veux regarder pas de soucis c'est 100 dollars »Elle lui indiqua la marche à suivre pour le lave-linge et sortit un peignoir qu'elle lui accrocha sur le porte manteau de la porte avant de disparaître. Le demi-dieu souffla et se déshabilla sans attendre, mit le tout dans la machine, enfila le peignoir et rejoignit son amie d'enfance dans le salon. « -Voilà fini !" dit-il sans remarquer les yeux humides de son amie qui lui tendit un mug. "-Merci pour ton hospitalité. »Tamara versa le café dans les deux mug. Ils retournèrent au salon où ils prirent place sur le canapé en cuir noir. « - Merci encore pour cette hospitalité et je vais bien ne t'en fais pas. Toi, comment ça va ? Tu veux...Parler de choses sérieuses ou tu veux que je fasse le clown » Il lui sourit avec tendresse et but une gorgée de son café, tout en observant les gouttes de pluie qui venaient mourir sur la baie vitrée.
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:57

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L'on parle souvent des mauvaises habitudes, en omettant au préalable de citer les bonnes. Pourquoi toujours mettre en avant l'aspect négatif au détriment du positif ? Éprouvons-nous d'abord le besoin de souffrir, avant l'envie de sourire ? L'humain est-il ainsi fait ou alors peut-être se prépare-t-il à l'avance ? La tempête s'annonce et nous voilà en train d'entrevoir le mauvais pour ensuite (je l'espère) savourer le bon. Quoique, je suis peut-être en train de me fourvoyer non ? Il me semble que selon l'adage, l'on parle de calme avant la tempête et non l'inverse ! Je n'ai jamais été très doué avec les proverbes et adages, il m'arrive souvent d'inverser les termes ou d'en créer de nouveau tant mon inculture sur le sujet est grande. Les rares amis que j'ai ici s'en amusent et me corrigent sans attendre. Je pense qu'ils s'imaginent que j'ai vécu dans une grotte, ou que je suis un peu naïf. Peut-être n'ont-ils pas tort, il y a une part de vérité là-dedans. Toujours est-il que ce soir, j'ai bel et bien subit la tempête avant d'enfin profiter d'une accalmie qui je l'espère, sera pérenne.

La cuisine bien que différente de celle qu'il avait connu à la Nouvelle Orléan, rappela quelques mémorables souvenirs à l'Irlandais, qui ne put s'empêcher de les partager avec son ami. Adossé au plan de travail, il l'observait préparait le café avec minutie, sans se délester de ce petit sourire en coin, qui laissait imaginer que cette évocation était bien plus qu'une simple réminiscence. La prise de parole qui suivit acheva de rassurer le brun ténébreux. « -Je me souviens de ce pommier, le seul qui trônait dans le jardin d'ailleurs. Il était si grand, que je m'aventurais à l'escalader à chaque fois que l'on s'en approchait, en vain. » Pause, car Tam vient d'évoquer ce qui s'apparente à un moment d'anthologie. Le demi-dieu regarda donc son amie avec des yeux ronds avant d'esquisser un sourire qui ne demandait qu'à se transformer en éclat de rire tant le souvenir se voulait cocasse. « -Non sérieusement tu te souviens encore de la première tarte tatin ? Quoique vu le goût ça ne m'étonne pas que tu t'en souviennes encore. Ah cette pâte, elle nous en a donné du fil à retordre n'est-ce pas ? D'abord trop sèche, on l'a noyé dans l'eau, puis trop collante, on l'a couverte de farine. Je me souviens encore de la tête de ma mère quand elle a goûté la première part. Quoique le dessus n'était pas mauvais, tu t'en aies bien sorti. Toujours est-il que cette pâte avait le goût et la senteur d'un pain de seigle. D'ailleurs, je me souviens qu'on lui avait trouvé un nom. » Il fit mine de se gratter la tête, puis le menton, espérant que ces gestes lui permettent de combler ce trou de mémoire « -Je l'ai sur le bout de la langue... Ah oui, je m'en souviens, on l'a appelé la tarte Tapin. On avait un concept-là ! » Conjointement, ils éclatèrent de rire comme si le temps ne les avait jamais séparés pourtant pas moins de 28 années venaient de s'écouler et il était difficile de l’oublier malgré tout.

Et la question que posa l'Irlandais, raviva une légère nostalgie que le fils de Mars aurait préféré faire taire. « -Un temps pour chaque chose n'est-ce pas ? Quant à moi, loin de moi l'idée de tout ramener à ma petite personne, je suis un excellent cuisinier encore plus quand il faut faire cuir des pattes ou ouvrir une conserve. C'est un art que je maîtrise depuis toujours bien sûr ! » Si la tempête avait dévasté les côtes, à présent c'est bel et bien l'accalmie qui primait dans les cœurs. L'histoire arrêtée à un chapitre, avait repris son cours comme si aucune entrave n'avait mis un terme à la lecture. Les deux amis venaient de se retrouvaient et avaient repris leurs habitudes, leurs tics de langage, les silences et les regards qui en disent trop. A les voir et à les entendre, l'on aurait aisément pu deviner deux adolescents. Tout semblait si simple, si fluide entre Haytham et Tamara, comme une parenthèse jamais fermée. L'Irlandais n'avait pas souris autant depuis tant d'années. Sa verve ironique était à son paroxysme, il se sentait bien, tellement qu'il souhaitait intérieurement que cette nuit reste éternelle autant que le regard et le sourire que daignait lui offrir Tamara.

Ils rejoignirent donc la salle de bains pour épargner le canapé en cuir blanc et tout ce que l'eau émanant de l'irlandais, pouvait abîmer. Une fois encore, les deux amis à coup de petites vannes, se chercher comme au bon vieux temps. Hay qui n'avait plus autant charrié, se donner du mal pour être à niveau face à une Tamara au sommet de l'ironie et du sarcasme, disons-le « gentillet ». La petite joute prit fin lorsque la porte se referma. Haytham retira ses affaires qu'il passa dans la machine, il attrapa le peignoir et l'enfila avant de se regarder dans le miroir. Il se passa une main sur la mâchoire, puis la fit glissé le long de son menton. Sa barbe de trois jours conférait un aspect plutôt rugueux à sa peau, mais ça ne le dérangeait pas, seule l'apparence comptait et une fois rasé, il paraissait plutôt coincé, chose qu'il n'était pas. Et puis les femmes préfèrent et de loin, les beaux bruns ténébreux mal rasés, c'est connu. Il ne put s'empêcher de se sourire en se demandant si oui ou non Tam aimait les hommes mal rasés. Le Daniel n'avait semblerait-il aucun poil sur le menton. Était-ce mauvais signe ? Hay secoua la tête en chassant de ses pensées toutes les interrogations qui semblaient le tarauder à présent. Il réajusta le peignoir, lança le programme d'essorage et quitta l'immense salle de bains pour retrouver Tamara dans le salon. « - Me revoilà ! Désolé, je me suis perdu dans ta salle de bains » lança t'il tout sourire avant de la rejoindre sur le canapé et de prendre le mug bien chaud qu'elle venait de lui tendre. Alors que l'Irlandais trempa ses lèvres dans le sombre liquide, il sentit sur lui le regard de la belle brune qui lui fit savoir qu'elle avait omis de glisser quelques gouttes de whisky dans le café ce à quoi il répondit : « -Hum effectivement il manque un petit quelque chose de virile ! » Tam l'air désolé, lui indiqua où se trouvait la bouteille de Whisky, mais au dernier moment le demi-dieu se ravisa, se rappelant qu'il s'était récemment promis de diminuer son absorption d'alcool et plus particulièrement de Whisky. « -Merci, mais tout compte fait je crois que je vais me passer de whisky, j'ai eu ma dose ce soir »

Il reporta le mug à ses lèvres et but une gorgée de café avant de poser le contenant sur la table en verre qui lui faisait face. Dehors, la pluie continuait à tomber de plus belle, ne laissant entrevoir aucune accalmie pour ce soir. Puis le tonnerre résonna à nouveau ébranlant la quiétude qui avait assaillit la pièce jusqu'alors. « - Ca n'est pas pire qu'à la Nouvelle Orléans et qu'en Irlande ! Au moins, j'ai pris une petite douche ! » dit-il en lui adressant un clin d'œil. Il s'installa un peu plus confortablement et récupéra son mug pour l'en délester d'une ou deux gorgées tout en écoutant son interlocutrice avec attention. « -Moi jouer le clown à mes heures perdues ? » Il éclata de rire, se passa une main dans les cheveux et reposa son mug encore fumant. « -Je suis trop cher pour de pauvres mortels et puis je ne prends pas le dollar, mais la pièce d'or très chère. » Le sourire de Tamara, bien que dissimulé derrière son imposante tasse de café, réchauffa le cœur de l'Irlandais qui lui offrit un regard plein de tendresse. Pour la première fois, depuis des décennies, il était lui-même, sans masque, sans phare, sans peur de décevoir ou de paraître faible et cela lui faisait un bien fou. « -Que je te parle de moi ?! Eh bien, je ne sais pas quoi te dire. Je ne suis pas un sujet très intéressant, tu sais ! » Et avant de développer d'avantage, le fils de Mars éternua à nouveau provoquant l’inquiétude de Tamara qui lui demanda s'il avait encore froid. -Non non ça va ! » déclara t'il en cherchant à se défaire de l'inquiétude de son amie. « -C'est un petit rhume rien de méchant ! » Tam posa sa tasse, se pencha sur la table basse et en sortit un flacon qu'elle balança à l'Irlandais qui l'attrapa en vol. « -De l'ibuprofène ? Tam c'est bon, je n'en ai pas besoin, je t'assure. » La belle para cette excuse en rappelant à son ami à quel point il était sensible aux maladies hivernales lorsqu'ils étaient enfants. « -Hey j'ai à peine cinq ans de plus que toi Tamtam. » La belle lui envoya un coussin en pleine figure avant de se lever pour aller chercher la cafetière, tout en jouant à merveille son rôle d'hôtesse. « - Du bœuf bourguignon ? Je suppose que c'est un plat élaboré ?! »

L'agent de terrain se leva pour rejoindre la cuisine, laissant son invité seul avec les quelques brochures de nourriture à emporter. Le demi-dieu ne daigna leur accorder la moindre sollicitation et s'allongea sur le canapé en fixant le plafond. Il commença alors à chantonner un morceau des Pogues. Complètement déconnecté, les sens en veille, il n'entendit pas Tamtam revenir et sursauta presque lorsqu'elle lui demanda s'il avait choisi. « -Choisir ? Ah si j'ai faim ?! Tu n'aurais pas des cochonneries plutôt ? J'ai faim sans avoir faim. Et puis je ne porte pas les Italiens dans mon cœur, encore moins leur bouffe. C'est une longue histoire ça et je ne suis pas sûre qu'elle vaille le coup d'être entendue. » Il se redressa pour reprendre sa place initiale. « -J'adore les Pez et tout un tas d'autres sucreries. Qu'importe le lieu, j'ai toujours une sucrerie dans ma poche. Sauf ce soir puisque tout est dans mon sac et que d'impromptues visiteurs m'ont empêché de récupérer mes affaires. J'adore les glaces aussi et tout particulièrement la menthe avec quelques copeaux de chocolat. Ensuite hum... ( se gratte le sommet du crâne et fait mine de réfléchir) Je ne me contente pas de mes capacités, j'ai appris plusieurs styles de combats quand j'étais en Irak. Entre autres, le Krav Maga et la bosse anglaise, ainsi que quelques arts martiaux. C'est toujours utile d'avoir quelques bases. Hormis la force, mes cinq sens sont aussi développés que ceux d'un loup, l'animal emblème de mon cher père. Pour apprendre à mieux contrôler mes sens, je suis parti quelques mois dans la jungle amazonienne avec la légion étrangère. Bon, ça c'est tout ce qui concerne le Haytham belliqueux, fort heureusement, je ne me résume pas qu'à ça. Comme tu l'as remarqué, j'ai plusieurs tatouages. Le loup est un animal sacré pour les enfants de Mars, il nous guide, nous accompagne. »

Il défie le peignoir et lui montra la tête-de-loup qu'il avait dans le dos. Puis il lui montra le dix en chiffre romain qu'il avait sur l'avant-bras gauche » Tous les légionnaires romains ayant effectué leurs dix années de service, ont ce tatouage. C'est une sorte de reconnaissance. Ensuite, j'en ai un autre juste au-dessus du cœur. » Il le lui montra tout en l'abreuvant d'explications. « -C'est l'arbre celtique de la vie. Les Celtes confèrent beaucoup de force aux arbres et s'en servent très souvent comme symbole d'unité avec la nature. Le frêne représente la connexion, la sagesse et reddition. Le saule représente l'imagination, l'intuition et la vision. Quant au chêne, on l'assimile à la force, la stabilité et noblesse. C'est pour ça que je l'ai choisi. C'était aussi une façon pour moi de me rappeler qui je suis vraiment et d'où je viens. » Il lui sourit et remit son peignoir. Bien sûr, notre demi-dieu se garda de préciser qu'il avait à l'intérieur du poignet, une petite fleur de lys, la fleur préférée de Tamara. Pour ne rien laissait paraître, il masqua son poignet et reprit la conversation l'air de rien. « -Je parle le latin, mais aussi le français, l'arabe, le gaélique, l'italien et l'allemand. J'apprends très vite, un peu trop parfois. Euh... Je suis allergique aux pistaches depuis mes 19 ans à peu près. C'est d'ailleurs la seule chose à quoi je suis allergique. J'aime le café bien noir avec un seul sucre. Je peux en boire jusqu'à six par jours, mais ça n'est pas une drogue. Je ne suis pas contre un chocolat à la cannelle de temps en temps. Tu te souviens ? Ma mère nous en préparé toujours l'hiver et elle y ajoutait un morceau de guimauve. Ça fait tellement longtemps que je n'en ai pas bu d'aussi bon. J'aime aussi le whisky, un peu trop d'ailleurs. » Cette fois, le sourire se faisait moins enjouer, les paroles l'étaient tout autant. Haytham gêné d'aborder cette part de lui, préféra d'évier sur quelque chose de plus léger histoire de ne pas mettre à mal l'ambiance. « -Je ne me rase pas souvent. J'adore avoir l'air négligé et c'est avec passion que j'entretiens cette barbe de trois jours que je porte depuis mon retour d'Irak. Je savais que j'aurai dû faire une liste, car comme tu le vois Haytham Cassidy a beaucoup de choses à dire. Ah oui ! J'adore m'asseoir sur mon canapé et regarder la pluie tomber avec en fond sonore une bonne musique. Peu importe que ce soit du classique, du rock, tant que c'est harmonieux ça me va. J'ai une guitare planquée dans ma chambre, parce que oui Tamara, j'aime toujours chanter. Un de mes potes à un pub où il y a une scène ouverte. Je m'y suis essayé une fois, c'était pas mal. Bon, c'était moins intense qu'un combat, mais plus légal. Donc voilà à peu près tout. Mais si tu as des questions vas-y ne t'en prive pas. Mais sache qu'à mon tour, je veux connaitre là Tamara Lond d'aujourd'hui, car elle m'intrigue beaucoup. »
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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
♕ INSCRIPTION : 15/08/2019

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Message# Sujet: Re: (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara)   (3) Ô douces retrouvailles (Marvin & Tamara) - Page 2 EmptyMar 30 Juin 2020 - 15:59

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« -Je me souviens du fameux pommier. » dit-il en arborant le sourire d'un enfant joueur. Et il est vrai qu'il conservait bons nombres de souvenirs émanant de cet arbre imposant qui trônait au fond du jardin de la famille Lond. « -Oui c'est bel et bien le seul arbre que je ne suis parvenu à dompter, mais c'est pas faute d'avoir essayé pourtant. » Il reprit sa tasse qu'il but d'une traite cette fois et la reposa sur la table sans attendre afin d'offrir à son interlocutrice toute l'attention qu'elle méritait. La voir sourire de la sorte, rappela au jeune homme à quel point il était bon de savourer ces instants emplis de simplicité que l'on daignait lui offrir de temps à autre. D'ailleurs à bien y réfléchir, c'est avec Tamara et seulement avec elle qu'il avait vécu la plupart de ces moments. « -Hum effectivement je me souviens t'avoir accroché à l'une des branches. » Silence, il en faut pour réfléchir et plus encore pour déterrer de vieux et bons souvenirs. « -Ah oui je me souviens, tu m'avais charrié à propos de cette vieille femme qui vivait à côté. Tu prétendais que c'était une sorcière et que c'était elle qui kidnappait tous les chats qui disparaissaient aux alentours. Le pire, c'est que tu y croyais dur comme fer et que je me suis laissé piéger comme un bleu. J'ai été frappé à sa porte, avec mon gant de baseball de seconde main. Je l'ai supplié de me laisser aller dans son jardin pour récupérer ma soi-disant balle. Toi, tu regardais le sourire aux lèvres. Au final, il n'y avait rien, pas de chats pas de chaudron, pas de baguettes, pas de verrues. J'ai même eu un super cookie. Tu t'es bien foutu de ma tronche. Donc je suppose que c'est pour cela que je t'ai accroché à la branche du pommier. » Il appuya son regard sur le sien pour qu'elle atteste de ses dires, mais un autre souvenir encore plus cocasse, lui revint en mémoire, le faisant ainsi douter.

« -Ou alors c'est à cause de cette histoire de crotte de lapin. Tu t'en souviens ? C'était à Pâques ! Nos mères avaient acheté pleins de petits œufs en chocolat. Ce jour-là je devais t'aider à en ramasser le plus. Je me souviens qu'à un moment tu t'es éloigné pendant une dizaine de minutes. Quand tu es revenu le sourire aux lèvres, tu n'as dit que tu avais trouvé la cachette, avec tous les œufs. Pour donner plus de crédit à tes dires, tu en as sorti un tout petit de ta poche pour me le tendre. Loin de me douter de ta blague, j'ai ouvert le petit œuf, que je pensais en chocolat et je l'ai mangé. » Il se mordit la lèvre inférieure, car par fierté et ce malgré les années passées, il se devait de conserver une position hostile à l'égard de cette blague dont il avait été la victime, mais c'était tellement cocasse, qu'il ne put s'empêcher de rire aux éclats. « -Je me souviens de ta tête quand j'ai avalé l’œuf. D'abord silencieuse, tu t'es ensuite roulé par terre en riant encore et encore. Tu grimaçais même par intermittence. Moi je te regardais sans comprendre. Et puis tu t'es levée, tu m'as fait un bisou sur la joue tout en murmurant que je venais de manger une crotte de lapin. Pour ta gouverne, ça n'avait pas de goût, hormis peut-être celui de l'herbe fraîchement ingérée. Donc me voilà confronté à un doute que tu pourras peut-être éluder non ? » Encore des souvenirs, comme s'il en pleuvait. Tous avaient une résonance positive et permettaient ainsi aux deux amis et protagonistes de se replongeait dans le bonheur qui avait depuis déserte leur vie. Haytham d'abord sur la réserve, ne cherchait plus à présent à amoindrir son sourire et à faire taire son rire. Il était bien, ne se posait pas la moindre question et profitait sans modération de ce moment en compagnie de celle qu'il se plaisait encore à appeler « Tamtam » comme au bon vieux temps. La « tarte tapin » laissa entendre une nouvelle crise de fou rire. Les yeux de l'agent de terrain brillaient et les zygomatiques de demi-dieux fonctionnaient à plein régime. Il s'appuya un peu plus contre le coussin du canapé, histoire d'être confortablement installé puis il posa sa main sur son ventre car ses abdos commençaient à chauffer suite aux multiples crises de fous rires.

Passé les talents culinaires qu'il n'avait pas, l'Irlandais se laissa charrier sur les pièces d'or. Tamara n'avait pas eu à chercher longtemps, son ami lui ayant lui-même tendu la perche. A croire qu'il n'avait jamais cessé d'aimer se faire charrier. Allongé à présent et fixant le plafond, il répondit pour ne pas perdre la face. « -Au camp Jupiter tu peux acheter un kilo de bananes avec quelques pièces d'or. Tu peux même te prendre une bonne bouteille. Ici on préfère les billets verts, dommage ! » Autant que son manque de culture qui venait une fois encore de lui faire défaut lorsque sexy Tamtam se proposa non sans ironie de lui préparer un bœuf bourguignon. « - Et bien j'ai appris quelque chose ce soir. Je ne t'en félicite pas d'ailleurs, parce que ce bœuf de Bourgogne à l'air vachement délicieux. Mais avant toute chose Milady, laissez- vous rappeler que l'Europe tout comme les USA est vaste. C'est typique des américains de concevoir l'Europe comme une espèce de petit bloc avec pleins de petits pays à l'intérieur. Bon j'avoue quand même que l'Irlande est relativement proche des côtes Atlantiques, mais quand même. La France est grande. Il faudrait qu'on aille y faire un tour un de ces quatre. Je suis sûr qu'ils ont des pommiers auxquels je pourrais t'accrocher si l'envie m'en prend. D'ailleurs tu te souviens, on s'était dit un jour, que lorsqu'on serait grand, toi c'est encore d'actualité à ce que je vois. * elle lui lança une fois encore un coussin, qu'il évita de justesse. * Ah mais ce qui est petit est mignon non ? Enfin il y a surement des exceptions ! Bref, je disais que quand on était plus jeunes, on s'est dit un jour, qu'on voyagerait pour découvrir le monde. J'y ai souvent pensé, mais j'imagine que tu as eu l'occasion de le faire depuis. »

Le temps continuait à défiler sans que ni l'un ni l'autre ne daignent lui accorder de l'importance. Les rires, les sourires, la tendresse continuaient à rythmer la nuit sans que ni Hay ni Tam ne s'en lasse. Ils étaient à nouveau ensemble, comme deux amis, comme deux enfants qui rient aux éclats pour des blagues potaches, qui se charrient à coup de surnom débiles et de quelques coussins qu'ils se balancent à la figure. Le fils de Mars, d'ordinaire pas très bavard, faisait aujourd’hui exception. Il se livra même un peu à la belle brune qui se trouvait à l'autre bout du canapé. Il lui montra les quelques œuvres artistiques qui ornaient son corps, omettant volontairement de lui montrer la fleur de Lys qu'il avait à l'intérieur du poignet. C'était encore trop tôt pour faire aveu de faiblesse et pour avouer à Tam que les premières années sans elle, furent au moins aussi pénible qu'une descente en enfer, bien qu'il n'est encore eu jamais l'occasion (par chance) de s'y rendre. « - Ouais de beaux symboles comme tu dis ! je cogite encore pour le prochain, je crois que je suis devenu accro à l'encre. C'est onéreux, mais moins dangereux que le Free Fight. Je pensais à un cœur tout rouge et tout moche avec à l'intérieur un I like tamtam avec des pommes autour. »

Après les tatouages, l'Irlandais évoqua sa passion pour la linguistique, une passion qu'il entretenait depuis le collège. A noter que parler plusieurs langues pouvait s'avérer très utile en situation de crise. « - Pas mal pour draguer hein ? Cléopâtre s'en sortait pas mal dans ce domaine-là. » Haytham également, mais face à Tamara, il préféra ne pas développer le sujet à des savoir pourquoi. Une part de gêne s'instaura, la même qui l'avait assailli lorsque l'ex lourdingue était venu à leur table quelques heures auparavant. Au risque de continuer à étayer sa gêne, il préféra s'éloigner du sujet pour un aborder un autre et pas dès moindre. « - Saleté de café, il nous a à la botte maintenant. On peut toujours tenter de s'inscrire à une réunion de caféinomane anonyme, ça pourrait nous aider ! » Et puisque la boisson était au centre de la conversation, Tam renchérit avec l'une des autres addictions de son ami. « -Encore une addiction dont j'aimerais me passer, mais j'imagine que comme tu le dis cela vient de mes gènes d'irlandais. Là peut-être que je devrais aller voir quelqu'un ou redevenir accro au chocolat à la cannelle. » Une fois encore, puisque le sujet était trop épineux, il dévia et évoqua cette barbe de trois jours qu'il entretenait avec soin pour donner plus de crédit à son look de « bad boy. » Le sourire de Tam en disait long et sa main sur la joue de son beau Penseur en disait davantage. Hay se rendit alors compte de leur proximité, il n'était plus à quatre mais à un coussin l'un de l'autre. La proximité n'était pas encore une promiscuité par chance, mais n'en demeurait pas moins étrange après presque trente années de séparation. Réalisant la portée de son geste et gênée par tant de familiarité, Tam retira aussitôt sa main après l'avoir complimenté à bien des égards. « -Ok si tu le dis ! Cependant c'est à toi de passer sur le grill Tamtam. Je suis sûr que tu es un sujet bien plus intéressant et il me tarde d'en savoir davantage. »

Leur regard convergea sur l'imposante baie vitrée où les gouttes de pluie continuaient à s’écouler « -Ma psy me conseiller d’écouter des vidéos de relaxions avec de l'eau qui s'écoule. Elle disait qu'avec un peu de chance cela m'aiderait à m'endormir la nuit. Ah oui, je précise que c'était il y a des années, quand je suis rentrée d'Irak. On nous a collé une psy qui nous... qui m'a suivi pendant un an. Enfin bref, je t'en prie mets-nous un peu de musique et peut-être que si le cœur m'en dit, je te chanterai une petite chanson. » Tam attrapa une petite télécommande et lança le lecteur qui laissa échapper quelques notes de musique classique. Hay s'allongea à nouveau et ferma les yeux pour mieux savourer cet air de Bach qui embaumait toute la pièce d'une agréable quiétude jusqu'à cette dernière question. Haytham souffla et se redressa lentement. Mais avant qu'il ne puisse répondre, la belle brune tout sourire "vola" jusque dans sa cuisine, laissant son invité seul. « -Tam c'est bon tu. » commença-t-il avant d'entendre sa meilleure amie lui demander de fermer les yeux et d'ouvrir la bouche. « -Ok, j'accepte de te faire confiance, mais ne t'avise pas de me faire bouffer des crottes de lapin ! » Après une légère hésitation, l'Irlandais obtempéra et ferma les yeux, attendant le retour de son amie. « - Bon alors ? J'attends ! » Il garda la bouche ouverte et sentit un quelque chose y entrer, un quelque chose de terriblement délicieux. Une texture moelleuse et une saveur chocolatée qui pouvait très facilement rivaliser avec les Pez et les oréos. « -Hum c'est délicieux ! Je ne connaissais pas ! Qu'est-ce que c’est ?! » lança-t-il avec candeur avant de se servir à nouveau. « -Plus que bon, c'est...je n'ai pas de mot. Je peux juste dire que ce paquet ne survivra pas à cette attaque ! » Puis se fut au tour de la belle américaine de se livrer à son Penseur et de lui offrir quelques informations à son égard.

« - On pourra parler français ensemble si tu veux et je pourrais te donner des cours de chant si vraiment tu chantes comme une casserole. Et j'aime cette petite pointe de mystère, ça laisse sous-entendre que si je suis sage tu me monteras quelque chose d'intéressant. » Il ponctua sa réplique d'un clin d’œil et piocha à nouveau dans le bol de guimauve chocolatée. Il remarqua alors le sourire crispé de Tam et comprit ce qui lui avait échappé jusqu'alors. « - Tu n'aimes pas parler de toi n'est-ce pas ? Moi non plus tu sais, encore plus dans ma situation. J'ai dû mentir à ma psy et je suppose qu'elle l'a compris. Et puis même si j'avais pu prétendre à la normalité, je n'aurais pas aimé ça. C'est difficile de parler de soi encore plus à un parfait inconnu, ça l'est même avec une personne qui nous était proche. Je vois que tu préfères survoler les grandes plutôt que de développer. Je suis curieux, là-dessus ça n'a pas changé, mais je saurai me contenter de ce que tu veux me dire. A l'inverse, moi j'ai envie de te parler. Tout à l'heure tu m'as demandé ce que je faisais pour gagner ma vie. » Il marqua une pause afin de s'assurer que sa camarade le suive encore. « -De quoi est-ce que je vis ? Des combats pour commencer, mais ça tu l'as vu par toi-même. Avec mon bookmaker, l'on se fait pas mal d'argent sauf quand je me retrouve à combattre d'autres demi-dieux et des collègues à toi. Le dernier en date était de type Jacki Chan, pas très grand, mais hargneux. Je tiens à préciser que je lui ai quand même mis une raclée. Cependant, j'aurai dû écouter mon pote et ne pas faire ce combat. D'ailleurs, je devrai arrêter et ça me semble être une très bonne décision à prendre, mais je ne peux m'y résoudre, car j'en ai besoin. C'est un peu comme le café, l'on sait que c'est mal, que c'est mauvais pour la santé, mais l'on continue à en boire. Je sais que ces combats sont malvenus, voir même injuste au vu du sang divin qui coule dans mes veines, mais pour être honnête avec toi, ça ne m'a jamais empêché de le faire. »

Une fois encore le silence prime sur les mots et une fois encore le demi-dieu se laisse envahir pour une culpabilité encore jamais éprouvée. « Je ne peux pas me l'expliquer, mais j'ai besoin de frapper, de cogner, de mettre à terre mes adversaires. J'en ai besoin autant que j'ai besoin de vider une bouteille de whisky. Tout ça pour oublier la douleur, la souffrance et toutes ces images qui hantent mes nuits depuis toujours. » Il piocha une fois encore dans le bol et se leva pour s'approcher de la baie vitrée et mieux observer les gouttes qui y glissaient. « - Ca a commencé avec la créature qui a ...détruit nos vies. Puis quand je suis rentré d'Irak, je n'avais de cesse de voir et revoir le guet apen dans lequel je suis tombé avec mon unité. Je suis le seul à avoir survécu, mais j'ai commis, sous la colère, un massacre. J'ai beau me dire que c'était en quelque sorte de la légitime défense, cela n'empêche que je l'ai ai massacré. Il y avait du sang partout et puis je me suis retrouvé face au tireur qui m'avait logé, quelques minutes plus tôt, une balle dans l'épaule. Je n'avais plus de force, le mode « colère marsienne » ne faisait plus effet. J'aurai dû mourir, mais non. J'ai mobilisé le peu d'énergie qu'il me restait et je lui ai logé une balle en pleine tête. C'était un gamin qui ne devait pas avoir plus de 14 ans. J'ai perdu tellement de sang qu'on m'a rapatrié. En rentrant à la vie civile, j'ai pété un câble. Je n'arrivais plus à dormir, je repensais au passé, à ma mère, au monstre qui l'a tué, à ceux que j'ai tué en Irak et...à toi. Je n'en pouvais plus, alors j'ai augmenté les doses de vicodine à cause de ma blessure et j'ai commencé à boire plus que de raison. L'espace de quelques minutes, j'arrivais à me déconnecter et à oublier ces images et toutes les erreurs que j'ai commises. Puis des gens m'ont tendu la main, des humains qui plus est. Je me suis reconvertit dans la restauration et je suis devenu barman et je le suis encore par intermittence. J'ai rencontré Joshua, mon bookmaker, au pub. C'est un satyre et il aime se faire de l'argent. Il m'a proposé les combats, en sachant qui j'étais. J'ai dit non au début puis je me suis laissé convaincre et voilà où cela m'a mené. » Enfin il trouva le courage de se retourner et sourit tristement à la jeune femme. « -Ma vie est très compliquée comme tu le vois ! »
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