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 (2)The Pez's War ( ft Marvin)

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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
♕ INSCRIPTION : 15/08/2019

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Message# Sujet: (2)The Pez's War ( ft Marvin)   (2)The Pez's War ( ft Marvin) EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:38

Je reprends ma vie en main, ou du moins, je fais quelques efforts pour m’en persuader. Hier encore, je célébré, le cœur lourd, le 28e anniversaire de la disparation de ma chère mère. Un anniversaire que j’aurai très bien pu fêter sur place, j’entends par là faire le trajet jusqu’à la nouvelle Orléans pour venir me recueillir sur sa stèle, mais les récents événements survenus au Camp, m’incitent à ne pas trop m’éloigner ces derniers temps. Hormis cette semaine que je passe à New-York. Par chance, j’ai conservé sur place mon appartement, histoire d’avoir un petit pied à terre, si la Grosse Pomme venait à me manquer. J’ai aussi développé sur place quelques amitiés et il m’a été difficile de dire « non » lorsqu’un de mes camarades m’a appelé à l’aide pour le seconder au pub. J’ai pris le premier avion et me voilà de retour à New-York City. L’appartement que je continuais à louer, se trouvait non loin du pub. Ça n’était pas le grand luxe, si on devait comparer cet habitat avec celui qui m’était attribué sur le Camp Jupiter, mais ici la liberté a un autre goût, ici, je ne suis pas soumis aux mêmes lois, ici la danger est moins pesant. Bref, ici, j’aspire à plus de quiétudes et ça fait du bien.

Les jours s’étaient écoulés sans que je ne m’offusque de n’avoir accompli que trop peu de choses. Je m’attelais à aider mon ami. Les soirs venus, paré d’un beau torchon disposé sur l’épaule, j’écoutais les peines et les joies des clients qui trouvaient refuge auprès du comptoir, n’oubliant pas de les abreuver d’alcool pour que la soirée soit rentable. Tout se passait bien, pour une fois, je pouvais me satisfaire de m’embourber dans une normalité qui m’avait, je l’avoue, manqué. Comble de la joie, depuis peu, mes cauchemars avaient cessé d’appesantir mes nuits et semblaient s’espacer à tel point qu’ils commençaient à se faire rare. Je ne peux nier le fait, que je continue à en faire, mais c’est déjà un joli constat que d’en faire moins. Bref, c’est quelques jours sont libérateurs…mais, car il subsiste un « mais » que j’aurai tant voulu continuer à nier. Avez-vous déjà ressenti ce sentiment désagréable, ce picotement dans la nuque, ce petit quelque chose qui vous alerte et vous fait savoir qu'un regard se braque sur vous ? Bien sûr dans certaines circonstances, le regard est agréable, une jeune femme vous sourit, vous en faites de même et après cet échange de bons procédés, vous repartez vivre votre petite vie. Mais toutes les situations ne sont pas agréables et le regard que je sentais braqué sur moi depuis un voir deux jours, n'était pas celui d'une jeune et charmante demoiselle.

Je n'étais sûr de rien, je n'avais pas encore eu le loisir de croisé ce regard inquisiteur que je sentais pesé sur mes épaules, mais je ne doutais pas de son existence et avec les récents événements survenus au Camp Jupiter, je n'étais pas rassuré. Je devais redoubler d'efforts pour ne rien laisser, paraître et piéger celui ou celle qui se cachait pour mieux observer mon quotidien. Nom de code : trou du lapin. Oui, je sais ça n'est pas très glamour de prime abord, mais ça résume bien les choses. Je vais le faire sortir de son terrier et une fois dehors, je lui sauterai à la gorge, espérant obtenir des réponses. Non, mais Haytham, il faut vraiment que j'arrête de me prendre autant la tête, je vais finir par devenir maboule. Et si ça se trouve personne ne m'observe et j'ai inventé cette histoire pour avoir ma dose d'action. Quelle plaie d'être le fils de Mars ! En attendant, c'est ma dose de sucre qui vient à manquer. En effet, j'ai nitraté ma réserve de pez et il ne me reste presque plus rien dans le frigo.

C'est partit pour une activité qui me déplaît, mais dont je ne peux m'exhorter. J'enfile ma tenue de combat et lunette sur soleil sur le bout du nez, je quitte mon appartement pour rejoindre l'épicerie la plus proche. Je salue le commerçant qui tient les lieux et m'enfonce dans les rayons, panier en main. Je commence par m'arrêter au rayon basique, je jette mon dévolu sur plusieurs plats préférés. N'étant pas un bon cuisinier, cette solution de facilité me paraît être la plus adéquate. Puis, sans grande motivation, je longe le rayon suivant pour directement pénétrer le lieu de toutes les tentations, le rayon sucrerie. Il va falloir, être fort, très fort et résister à la tentation.
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (2)The Pez's War ( ft Marvin)   (2)The Pez's War ( ft Marvin) EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:44

Personne n'est inébranlable, pas même le demi-dieu que je suis. Hormis cette "qualité" qu'un être lambda qualifiera "d'incroyable" je suis comme vous, vous ou encore vous qui, assis devant votre écran, lisez avec avidité ces quelques lignes. Oui, je suis un être humain quasiment normal qui a des besoins, ci-compte alimentaires. Et comme chaque être humain, j'ai mes petites faiblesses alimentaires. Les miennes portent le doux nom d'Oreo et Pez. Et comme par hasard, ces deux merveilles se trouvent à l'opposé l'une de l'autre. Moi qui voulais résister, je sais à présent que mes bonnes résolutions risquent de tomber à l'eau. Par chance, mon organisme coutumier de mes petites fringales, tolérera sans mal ce petit excès qui sera vite amorti par une petite heure passée à cogner vigoureusement le sac de boxe, installé dans les réserves du bar. Ou dans le meilleur des cas, une petite heure de sport de chambre pourrait s'avérer tout aussi efficace. Je sens que Karen, va encore m'être utile ce soir. Je vous imagine déjà vous offusquer suite à de tels propos. Hey, nous n'avons qu'une vie, autant bien la vivre et pardonnez-moi d'aimer ce que tout homme "normal" se plaît à savourer. Mais traite de plaisanterie, je dois impérativement terminer de faire mes courses, pour ensuite rentrer et profiter d'un après-midi au calme avant de reprendre du service ce soir au pub. En somme, tout un programme.

Armé de mon panier et de ma liste fictive, j'entrepris, avant de succomber à la tentation de la sucrerie, de faire tout le tour de la supérette pour me dépêtrer de l'essentiel, à savoir quelques boîtes de conserves, des pattes, un peu de charcuterie... Bref, pas de quoi se parer d'une toque. Je n'ai jamais été un bon cuisinier, je n'ai d'ailleurs jamais prétendu l'être et puis comment peut-on réaliser des plats dignes d'un restaurant étoilés avec deux vulgaires plaques électriques et un micro-onde tout aussi primitif. J'ai beau être le fils d'un dieu, il n'empêche que je ne roule pas sur l'or et ça n'est pas avec la petite pension que me verse l'armée, que je vais subvenir à tous mes besoins en matière d'électro-ménager. Mais j'ose imaginer qu'il existe des alternatives pour palier à ces quelques désagréments. D'ailleurs l'une d'elle est inscrite sous la forme d'un numéro de téléphone qui trône depuis quelques jours dans la poche de mon jean. Le propriétaire de ce numéro, un dénommé Joshua était et demeure un client fidèle du pub. Par le plus grand des hasards et au fil d'une conversation, ce dernier m'a fait savoir qu'il se faisait un max de pognon en organisant des combats de freefight. Bien-sûr cette activité qui génère une confortable rentrée d'argent à ce type, n'a rien de légal sur le papier, mais si la confidentialité est de mise, pourquoi pas. La conversation a pris un tournant intéressant lorsque j'ai fait savoir à mon interlocuteur, que l'optique de devoir mener quelques combats en échange de quelques billets, ne me déplaisais pas. Il m'a donc laissé son numéro faisant de sa proposition une alternative aux quelques désagréments qui rendent ma vie new-yorkaise, plus aléatoire que prévue.

Encore soumis à la réflexion, je pousse un long soupire. Vais-je le faire ou non ? Pourquoi m'en priverais-je ? C'est un domaine dans lequel j'ai quelques « prédispositions », alors pourquoi ne pas s'en servir ? Et puis, ça n'est pas comme si mon lien de parenté avec Mars était visible sur mon front. Les mortels ignorent tout (a priori) de l'existence des dieux de l'olympe et de leurs progénitures. Personne n'y verra rien, je me ferais facilement de l'argent et peut-être parviendrais-je enfin à faire la fierté du dieu de la guerre, qui est accessoirement mon père. Ce plan me paraît être le bon, c'est décidé, j'appellerai ce type et je me ferais payer à botter quelques derrières. Amen ! Délesté de mon hésitation, je peux enfin terminer ce pourquoi je suis ici, à savoir la mission course. Je m'active donc pour terminer et reviens sur mes pas pour enfin récupérer la dernière recharge de pez qui me faisait de l'œil lors de mon premier passage. Mais comble du malheur, une autre personne semblait avoir des vues sur MA recharge. Ah oui, ais-je oublier de préciser que cette petite faiblesse pour les sucreries peut aussi, si elle n'est pas comblée, attiser mes pulsions belliqueuses. Je brûle beaucoup de calories de par mes aptitudes, alors oui, je ne prends jamais à la légère une quête de sucrerie. Par chance l'autre n'est pas un bonhomme, j'entends par là, une montagne de muscle, un géant, un colosse, un titan…. Bref, vous l'aurez compris on se rapproche plus du microbe, que du surhomme.

« -Ah…Euh..Vous le vouliez ? »

C'est dingue, en un regard, j'avais suffisamment intimité ce type, pour qu'il ne puisse aligner deux mots sans bégayer.

« -Non sans blague ? Vous êtes un fin observateur bravo ! On va se battre pour cette recharge ou vous allez me la laisser ? »

Je le scrutais de la tête aux pieds, il n'avait rien d'effrayant, pire il puait la banalité à plein nez. Il n'avait aucune chance, si un conflit se présentait à lui. Un type banal, qui menait surement une vie tout aussi banale. Vais-je avoir pitié ?
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (2)The Pez's War ( ft Marvin)   (2)The Pez's War ( ft Marvin) EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:45

Les humains ! Un sujet épineux pour bon nombre de mes camarades demi-dieux, tellement épineux qu'il n'est pas rare d'assister à des débats plutôt animés lorsque le sujet revient au centre de la conversation. « Il nous haïsse au point de vouloir nous exterminer » « Nous devons les combattre, comme nos ancêtres, qui eux avaient les titans à combattre » « Ils sont nos ennemis » Ces paroles constituent un bref échantillon de ce que j'ai pu entendre lors de ces grands débats, auxquels je préférais ne pas souscrire. Fils de Mars, je suis du genre à vite sortir de mes gongs et les arguments si peu étayés me mettent hors de moi. On ne peut juger tous les humains juste parce que certains, plus que d'autre, ont décidé de nous exterminer. J'ose espérer, peut-être naïvement mais je l'assume, que tous ne sont pas à mettre dans le même panier. Dans ce monde, il y a du bon et du mauvais. D'ailleurs je ne prétends pas être bon, j'ai commis bon nombre d'erreur et à ce que je sache, mes camarades ne m'ont pas jugé pour ça. Les humains ne sont pas tous des êtres abominables, je le clame haut et fort…enfin presque. Pour le moment je n'ai pas eu l'occasion de m'exprimer publiquement sur le sujet, mais ça viendra. De ce fait, je peux vous dire que les humains ne sont pas tous à considérer comme « des êtres sanguinaires et dangereux ». J'ai eu la chance de partager plusieurs mois de ma vie avec des personnes incroyables, des êtres valeureux, courageux, emplies de bonnes valeurs. Et que dire de Sean qui est à ce jour ce qui se rapproche le plus du « meilleur ami ». Il ne faut pas commettre d'amalgame, tâchons de connaître notre ennemi intimement avant d'énoncer des généralités. J'ai beau être le fils de Mars, cela ne m'exhorte point de prôner la paix de temps en temps.

Le type qui me faisait face et qui, ô sacrilège, tenait entre ses mains l'ultime recharge de Pez, n'éveillait aucune hostilité en moi. Il avait beau être là, au mauvais moment, au mauvais endroit, je ne pouvais lui en vouloir d'avoir jeté son dévolu sur la sucrerie. Au contraire, cela me rassurait de voir que d'autres adultes appréciaient cet intemporel distributeur de « plaisir ». Oui je préfère mettre des guillemets pour éviter les amalgames. C'est monnaie courante d'avoir l'esprit tordu en ce moment, mieux vaut prendre des pincettes. Toujours est-il que manquant cruellement de Pez, cette recharge m'aurait été bien utile.

« -On ne va pas se battre pour un pez ? » me lança le frêle petit bonhomme qui me faisait face. Bien motivé à alourdir sa panse, il gardait fermement l'objet tant convoité entre ses petites mains. Si de prime abord, il m'avait paru sympathique, je le trouvais à présent agaçant voir pathétique. Rien ne me revenait chez lui, encore moins ce sourire idiot et nerveux qui venait de paraître sur son visage rondouillard d'homme banal. Je ne flanchais pas et restais imperturbable. Peut-être finirait-il par abandonner le combat mental que nous nous livrions à notre insu. Peut-être prendrait-il ses jambes à son cou si je me montrais un peu plus menaçant. Oui voilà, c'est une bonne idée. Je vais rester là, sans sourciller aussi droit qu'une tour de cathédrale et peut-être aurais-je gain de cause. C'est alors que le « petit » homme réitère sa question et perds instantanément son sourire en constatant à quel point je suis sérieux. (Technique payante à réitérer si besoin est) Pour accroître mon sérieux, qui n'est qu'une façade, je croise les bras sur mon torse et fais mine d'être agacé alors que l'homme me fait comprendre qu'en cas de conflit (physique) il n'avait pas l'ombre d'une chance contre moi.

« - Tiens on dirait que vous avez réussi à aligner plusieurs mots sans buguer. Je dénote une certaine motivation de votre part l'ami, c'est à saluer ! » dis-je en essayant de paraître moins austère. Après tout, ce type aussi plan-plan soit-il, n'a pas l'air méchant et ça ne me ressemble pas de m'en prendre aux plus faibles. Mais avant même que je ne me décide à lâcher l'affaire, mon interlocuteur (peu éloquent) se décide à relâcher la réserve qu'il tenait précieusement.

« - C'était un combat perdu d'avance en dirait ! Bon aller, je suis de bonne humeur, vous pouvez le prendre. J'en trouverai ailleurs, ça n'est pas un problème. Sur ce, bonne journée »

Oui, je suis vaincu, j'ai plié l'échine… Vous ne pensiez tout de même pas me voir batailler pour une recharge de pez ? Je veux bien reconnaître que j'ai du temps à perdre, mais pas pour de telle futilité. Il y a des causes plus nobles dans le monde et laisser ce type s'engraisser un peu plus et une bonne action, si l'on prend le parti de la supérette, qui va se faire quelques dollars supplémentaires. Donc sans plus attendre et fière de ne pas avoir cédé à l'appel du Pez, je m'éloigne pour regagner les caisses. Par chance il n'y a pas grand monde. Ma bonne action m'aurait-elle assuré un bon karma pour la journée ? Peut-être bien, après tout quand on est fils de demi-dieu on peut se permettre de croire à de pareilles « bêtises » Sans plus attendre, je pose le contenue de mon panier sur le tapis roulant, je ne manque pas de sourire à la jolie caissière qui me le rend bien. C'est plutôt rare d'avoir de jolies hôtesses à admirer, en général, ils (j'entends par là la direction) nous colle des femmes proches de la ménopause, pas agréable pour deux sons et souvent expéditives. Cette fois j'ai le droit à la jolie jeune fille, que je serais bien tenté d'inviter à prendre un verre si elle n'avait pas vingt ans de moins au compteur. Tant pis, on ne peut tout avoir et puis les belles filles, ça n'est pas ce qui manque à New-York.

Le son de la caisse enregistreuse me ramène à cette réalité que j'avais fuie durant quelques secondes. Le sourire aux lèvres je m'acquitte du prix à payer, puis m'éloigne de la caisse, avec dans les bras, le sac contenant tout mon nécessaire de survie pour la semaine. En quittant les lieux, je me retourne une dernière fois et croise le regard du type aux Pez. Il vient de s'approcher de la caisse. Étrange ! J'ai comme l'impression qu'il attendait mon départ pour passer à la caisse. Je ne pensais pas être aussi effrayant ! Pauvre petit gars, j'espère qu'il s'en remettra…
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (2)The Pez's War ( ft Marvin)   (2)The Pez's War ( ft Marvin) EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:45

Je marche tranquillement dans la rue balayée par le soleil et alourdit par une température estivale. D'ailleurs, je me satisfais d'avoir pensé à prendre mes lunettes de soleil. Je peux ainsi profiter de la vue sans être emmerdé. Je peux également laisser mon regard se perdre sur le derrière des jolies filles et ça n'est pas ce qui manque dans le coin. Un, deux, trois, un sourire, un bonjour et je profite de la vue. Brunes, blondes, rousses, il y en a pour tous les goûts. Mais traite de plaisanterie, je ne vais tout de même pas passer toute l'après-midi à reluquer les jolies filles au risque de passer pour un pervers. Donc sans plus attendre et après quelques minutes de marche, je regagne mon appartement. J'entreprends d'allumer le ventilateur et d'entrouvrir la fenêtre pour savourer un air frais on ne peut plus mériter. Passé cette formalité, je récupère mon sac de courses que je déleste de tous les produits que je viens d'acheter. Les oreos sont les premiers à trouver leur place dans le placard, les conserves viennent ensuite leur tenir compagnie. Le rangement n'étant pas ma spécialité, j'expédie très rapidement cette corvée et me rends compte, après avoir vidé le sac que j'ai commis un crime de lèse-majesté.

« -Putain merde! Quel con ! J'ai oublié les bières »

Je peux toujours me consoler en me disant qu'il en reste une fraîche au fond du frigo, mais c'est une consolation de courte durée, car je sais que d'ici peu mon cher et tendre frigo sera délesté de cette ultime survivante et qu'ainsi je ne pourrais plus me rafraîchir comme il se doit. Vais-je donc tourner les talons et faire le chemin inverse, pour une fois encore me rendre à la supérette du coin et y acheter les bières tant convoitée où vais-je rester à attendre qu'elles tombent du ciel ? Hum choix cornélien ! Aller, que Bacchus me pardonne, je n'ai pas la journée. Je lui allumerai un cierge, si j'en ai l'occasion. C'est donc, sans grande motivation que j'enfile ma veste et m'apprête à quitter le taudis qui me sert de logement, mais avant même que je n'ai le temps d'ouvrir la porte, "La chevauchée des Walkyries" de Wagner résonne dans tout l'appartement. Sur le qui-vif, je me précipite sur mon portable, laissé sur la table de la cuisine et décroche sans plus attendre.

"-Oui allô !"

"-Haytham? !"

Je fronce les sourcils, cette voix qui émet à l'autre bout de l'émetteur, est totalement inconnue et n'étant pas du genre à donner facilement mon numéro de portable, je ne peux que m'étonner d'avoir un parfait inconnu à l'autre bout du fil. S'il n'avait daigné prononcer mon nom, j'aurais pu aisément croire à un faux numéro et je ne me serais probablement pas gêné pour lui raccrocher au nez. Mais ça n'était pas le cas, l'homme savait parfaitement à qui il s'adressait, bien que je puisse percevoir une légère hésitation dans sa voix, une hésitation qui perdure lorsqu'il réitère sa question.

"-Oui c'est moi, qui le demande ?" dis-je d'une voix austère

"-C'est Joshua. On s'est parlé l'autre fois au pub. Je vous avez laissé mon numéro. N'ayant pas de nouvelle, j'ai demandé à votre ami Sean, s'il pouvait me donner votre numéro"

"-Oui et c'est chose faite à ce que je vois. Ecoutez je n'ai pas beaucoup de temps-là. Qu'est-ce que vous voulez ?"

Oui bon j'ai un peu menti, hormis la mission que je venais de m'octroyer, il fallait avouer que ma journée était assez calme. Mais je n'étais pas à l'aise à l'idée qu'un parfait inconnu ait mon numéro de portable.

"-Bien, je tâcherai d'être rapide et précis fils de Mars..."

Aussitôt je me suis redressé, mon cœur a loupé un battement et je me suis même surpris à regarder par la fenêtre, comme si à cet instant précis, quelqu'un, posté je ne sais où m'observait.

"-C'est quoi votre délire ?" Dis-je en prenant soin de me pourvoir d'une voix la plus neutre possible.

"-Ne vous en faites pas, je voulais juste un peu ménager le suspens. Je suis des vôtres. Enfin non, je ne suis pas vraiment un demi- dieu mais..."

"-Qui êtes-vous ?" Dis-je en optant pour une voix un peu plus agressive.

"-Vous n'avez pas remarqué les béquilles?"

"-Quelles béquilles?"

"-Les miennes."

"-Ce n'est pas le genre de détail qui retire mon attention désolé ! Bon qui êtes-vous, ne m'obligez pas à réitérer ma demande?"

"-Je suis un satyre."

"-Ah oui un faune !"

"-Non un satyre"

"-Hey l'ami, je ne suis pas grec, donc pour moi vous êtes un faune. De toute façon c'est du pareil au même. Vous avez des cornes et vous puez du goulot."

"-C'Est-ce qui s'appelle des stéréotypes et je pourrais me vexer."

"-Bon vous voulez quoi? Je n'ai pas que ça à faire."

"-Allez vérifier votre boite mail. Je vous ai envoyé... … "

"-Envoyé quoi? Allô ?"

Et une fois encore je me retrouve confronté aux aléas des nouvelles technologies que je maitrise très mal. En d'autres termes, on m'a encore verrouillé mon forfait, car il se pourrait que j'ai omis de payer le mois. Mais piqué par une indomptable curiosité, je ne peux m'empêcher de me ruer sur mon ordinateur pour accéder à ma boîte mail et y découvrir le message du dénommer Joshua. Je m'assoie donc et pianote tranquillement sur le clavier du pc. J'entre mes coordonnés virtuelles avec lenteur et minutie. Oui, je ne suis pas doué avec ce genre de machine, les nouvelles technologies et moi c'est une histoire trop récente pour être sérieuse. Satisfait d'avoir tout tapé sans commettre la moindre faute, j'appuis sur la touche entrée et attends. Une puis deux puis dix secondes passent.

"-Hey ! C'est quoi ce bordel encore"

Une minute vient de s'écouler et je n'ai toujours pas accès à ma boîte mail. J'ai beau ne pas être adepte du monde virtuel, je perçois néanmoins l'ombre d'un problème.

"-Bon bah j'aurai bien appelé le réparateur si j'avais pensé à payer mon forfait ce mois-ci. Foutu technologies." dis-je amer. Une amertume que mon ordinateur aurait pu subir si quelqu'un n'avait daigné sonné à l'interphone.

"-C'est le réparateur!"

"-Le réparateur?" Non c'est une blague? C'est un coup du satyre ça. Ils sont pervers, c'est connu... non fourbe est le mot juste. Oui, ils sont fourbes, la perversion c'est dans un autre domaine. Toujours est-il qu'un type attend derrière ma porte. Sans trop réfléchir, j'appuis sur le bouton permettant au visiteur d'enter dans l'immeuble. Je me prépare déjà à offrir un bel accueil à cet abrutit de faune. Il me prend pour qui? Je ne suis pas à sa disposition. Sans plus attendre, je me poste devant la porte et l'ouvre aussitôt

"-Bonjour. Je suis le maître des clés, êtes-vous le cerbère de la porte ?"

Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant l'identité du réparateur

"Ooohhh. C'est vous."

"-Tiens le gars au Pez. Quelle coïncidence ! Entrez si vous êtes comme vous le prétendez, le réparateur!"

Légèrement méfiant, je me décale et laisse entrer ce type. Passée cette action, je referme aussitôt la porte et observe silencieusement "le réparateur"

"-Pour votre gouverne, Cerbère ne garde pas que des portes. Je n'ai pas appelé de réparateur donc soit vous êtes du genre très consciencieux soit vous n'êtes pas réparateur et je penche plutôt pour cette théorie. C'est ce Joshua qui vous envoie ?"
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (2)The Pez's War ( ft Marvin)   (2)The Pez's War ( ft Marvin) EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:46

Quand on est fils de Mars, nous avons par nature beaucoup d'ennemis, donc autant de raisons valables de se montrer méfiant. Il faut être sur le qui-vif, prêt à bondir et souscrire à une bonne police d'assurance. Le danger peut venir de partout, surtout de là où on ne l'attend pas. A titre d'exemple évoquons le fameux et non moins célèbre "cheval de Troie". Qui aurait cru qu'un joli et "accessoirement" immense cheval en bois, puisse être la locomotion de toute une armée ? Ou alors parlons du moustique qui est, loin devant les tigres, les requins et autres animaux féroce, le truc le plus dangereux du monde. Oui, un petit moustique de rien du tout, aurait presque plus de chance de vous tuez, qu'un requin blanc. J'ai beau être un demi-dieu, j'arrive encore à m'émerveiller devant ce genre de trucs. Preuve que jamais rien n'est acquis et qu'il ne faut jamais baisser la garde, ne pas se fier aux apparences. Le danger est partout et peut subvenir à n'importe quel instant. Mais bon je suis armé et je l'attends. Qu'importe sa forme, je le débusquerais. Qu'importe sa taille, je lui botterai le derrière.

A présent, dans une réalité insignifiante, sortit de mes pensées, j'observais avec attention l'homme qui s'était présenté à moi, prétendant être réparateur. Cet homme, a priori insignifiant ne m'étais pas inconnu. Malgré la banalité, les traits de son visage m'étaient familiers et pour cause, au préalable nous nous étions livré, dans cette petite supérette, à un affrontement visant à s'emparer de l'ultime recharge de PEZ. La lutte ne fut pas âpre, tant l'évidence d'une victoire, à ma solde, était incontestable. Mais, je pouvais me targuer de prétendre que ce type n'était pas un moustique, bien qu'il en ait l'apparence. Il ne représentait aucun danger et ne méritait pas de subir les foudres d'un demi-dieux en manque de PEZ. Après j'aurai pu la lui arracher des mains cette foutue recharge et me rendre tranquillement à la caisse pour payer mes achats. C'est une hypothèse tout à fait plausible, quand on connait mon adoration pour ces petites friandises. Mais par chance, aujourd'hui je suis dans un bon jour, je savoure ma journée, le soleil brille, les voitures vrombissent de plus belle, il fait chaud...rien ne viendra enrayer la belle mécanique de ma bonne humeur, rien...enfin presque...

"-Dans quoi ? C'est quoi votre délire ?" dis-je perplexe. J'ignorais ce qu'il venait de me dire, parlait-il une langue étrangère, était-ce une référence à peine voilée à un roman? Non vu sa tronche, je doute qu'il ouvre un livre, hormis s'il y a quelques images pour illustrer le récit. Serait-ce une série ou un film ? Je pencherais plutôt vers cette alternative et au vu de l'expression qu'aborde le "réparateur" j'ai semblerait-il commis un impair. "-Euh non! Je ne connais pas votre ghost je ne sais quoi?"Et il continuait à me regarder avec un air incrédule ce qui avait le don de m'agacer. Non je ne connaissais pas son truc ni même les autres trucs inhérents à l'année de sortie de ce que je pense être un film. Enfant, je n'ai eu que très rarement accès à la télévision (en couleur je précise) et lorsque j'ai par la suite rejoint la Nouvelle Rome, je me suis pendant plus de dix ans, coupé de tout. J'ai donc échappé au mode des années 80, ce qui inclut les films, les séries et autres support médias. Par la suite, je n'ai pas éprouvé l'envie de rattraper mon retard. Bon disons-le franchement, je n'ai aucune culture cinématographique, vraiment aucune à tel point qu'on pourrait me croire arrivé d'une autre planète.

"Non je ne sais pas et je n'ai pas envie de savoir. La seule chose qui m'intéresse, c'est de savoir si oui ou non, j'ai face à moi un mytho. Si oui, sachez que j'ai une sainte horreur des menteurs et qu'en règle générale, je leur fait passé un sale quart d'heure."

Son regard hagard en disait long sur son état d'esprit. Il m'avait menti, c'était une évidence, mais il n'était pas méchant, j'entends par là, pas le genre à faire apparaître une harpie ou autre créature susceptibles de me tuer. C'était un type, on ne peut plus banal, avec je pense, des références on ne peut plus banales. Rien de bien dangereux en somme.

"-Alors ? J'attends. Si vous ne connaissez pas Joshua je suis en droit de savoir ce qui vous amène ici. De toute évidence et après confirmation, vous n'êtes pas réparateur, mais vous vous y connaissez. Vous n'avez pas l'impression de gentiment vous foutre de moi?"

En signe d'hostilité, je continuais à croiser les bras sur ma poitrine, dans l'attente d'une explication plausible. Si le type n'était pas dangereux, il n'en restait pas moins, un piètre menteur, qui se lança dans une explication fumante à dix kilomètres à la ronde, mais curieux de voir comment il comptait se dépêtrer, je le laissais parler.

"-Donc vous avez squatter ma connexion wifi, ce qui, à ma connaissance, n'est pas légal. Et en plus vous avez le culot de me sortir que ça n'est pas très bien sécurisé. Vous êtes quoi, un hacker?"

Il était nerveux, je suis même prêt à parier que si je continue à le cuisiner de la sorte, il se pissera dessus. Non je ne vais pas oser? Si? Ah mais c'est tellement drôle.

"-J'attends ma connexion est quoi?" dis-je en fronçant les sourcils.

"- ...Remplit de bugs que je n'ai pas su m'y connecté alors, je me suis dit "Marv'" ça serait un crime de laisser une connexion dans un tel état et...me voilà"

Le sourire crispé ne présageait rien de bon. Essayait-il de s'en convaincre, ou m'avait-il servis la vérité sur un plateau d'argent? J'étais, à cet instant, incapable de savoir. Il ne représentait aucun danger, mais semblait étrangement nerveux à chaque fois que la parole lui était accordée.

"Alors... euh... Je... Je peux jeter un coup d'œil pour arranger çà ?" Il me sortit de ma réflexion m'obligeant ainsi à prendre une décision quant à la suite de cet étrange entrevu.

"-Ok Marv, si c'est votre vrai prénom, faites donc, jetez un oeil, moi-même je vous garde dans le viseur. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens le mensonge à plein nez dans cette pièce. En général je suis assez doué lorsqu'il s'agit de débusquer les menteurs."

Je devais continuer à le peser de ma présence, à tenter d'éclaircir les zones d'ombres qui trônaient
autour de ce type, quitte à le mettre vraiment mal à l'aise.
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Message# Sujet: Re: (2)The Pez's War ( ft Marvin)   (2)The Pez's War ( ft Marvin) EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:48

Pour commencer, autant vous dire la vérité ! Je n'ai pas l'habitude d'avoir de la compagnie dans ce lieu qui ( en théorie) me sert "d'habitation". Je serais plus tenté de le pourvoir du statut de refuge, au vu du peu de temps que je passe entre ces mûrs. New-York dans toute sa magnificence n'était initialement qu'un pied-à-terre. A vrai dire, lorsque j'ai "encore une fois" quitté le Camp Jupiter, je ne pensais pas m'installer disons-le avec des pincettes, définitivement au sein de la Grosse Pomme. En fait, je crois n'avoir pré-établit aucune organisation quant au fonctionnement de ma vie. Je m'étais juste pourvu de l'objectif suivant : quitter le camp au plus vite. Les lieux étaient devenus invivables depuis mon retour. Je peinais comme bon nombre de mes camarades vieux briscards, à supporter les regards des plus jeunes. Certains, les plus audacieux, s'étaient insurgés contre moi, me reprochant entre autres, de ne pas avoir été là pour défendre les "miens" lors de l'attaque meurtrière perpétrée par une horde d'humains. Je ne pouvais leur en vouloir d'émettre à mon regard autant d'hostilité, moi-même, je m'en voulais de ne pas avoir été là, pour assurer la protection des plus jeunes. Mais pouvais-je prévoir qu'une telle chose allait se produire ? Non ! Suis-je le seul itinérant à ne pas avoir rejoint le Camp ? Probablement pas. Bon pour ce qui est du motif, (une grosse cuite) je ne suis pas défendable. Toujours est-il que je déteste la compagnie des autres et plus particulièrement celle des autres demi-dieux, j'entends par là, ceux de ma génération. Cette désaffection est encore plus grande lorsqu'il est question des enfants de Minerve. Ils ont cette façon de vous jauger d'un regard, de critiquer chacune de vos décisions. Ils se veulent pourfendeur de la bonne stratégie et de la sagesse et à ce titre, on les écoute plus facilement que nous, les enfants de Mars. Voyez-vous, il semblerait que nous n'ayons pas les mêmes valeurs.En général, on nous reproche notre agressivité naturelle, notre impulsivité, l'envie de faire la guerre au détriment de l'élaboration d'une stratégie. En fait, eux sont partisans de la perte de temps. Parfois, il est préférable de se laisser dompter par son impulsivité et de foncer sans se poser de question et d'accessoirement, emmerder le monde, ce monde.


J'en étais donc, toujours au même stade. Là, à me rappeler à quel point je détestais la compagnie, surtout au beau milieu de la journée. Le réparateur qui se nommait Marv (je songe à un surnom, car je doute que l'on puisse attribuer un tel nom à une personne. Dans le cas échéant ça laisserait sous-entendre que soit les parents avaient un humour douteux ou soit ils étaient sadiques et se souciaient peu de l'avenir de leur progéniture) Donc reprenons ! Le réparateur, qui n'en était pas un, avait ainsi pénétré mon appartement et donc une petite partie de mon univers. Je le regardais avec suspicion. S'il ne représentait, a priori aucun danger, il n'en était pas moins un menteur. Je n'irais pas jusqu'à dire compulsif, mais menteur ça c'est sûr et à ce titre, j'étais tout naturellement en droit de me poser quelques questions. J'ignorais donc si je devais le regarder comme un lion regarde sa proie, où si je devais, telle une redoutable Dionaea muscipula, attendre que l'insecte se pose entre mes mâchoires pour le dévorer sans pitié. Pour l'heure, je préférais réserver mon jugement au lieu de me hâter. Je continuais donc, bras croisés à observer le gars à la recharge de Pez et n'étant pas doué pour attribuer des sobriquets, je préférais tout naturellement me contenter de celui-là pour le moment.


Nous jaugions nous mutuellement ? Non, enfin disons que moi j'osais plus facilement observer mon invité d'un jour, qui lui semblait resté sur la réserve. Il était même carrément effacé et peinait à se faire comprendre tant son appréhension était grande. Malgré tout, je ne pus que remarqué à quel point mon manque de culture semblait l'offenser, une attitude qui me surpris car jamais je n'aurai pu imaginer le type au Pez, sortir de sa réserve pour me regarder avec un regard inquisiteur, presque gênant même. A chaque fois, qu'il évoquait "Ghostbuster" et que je marquais la même incompréhension sur mon visage, il semblait presque abasourdit par mon attitude. Et dans ces moment-là, il cessait de paraître effacer pour pleinement exister. Alors, parce que ce revirement de situation m'amusait, je continuais à forcer le trait. Puis l'hostilité cessa tout naturellement, alors que nous nous orientons sur un nouveau sujet. Suite à mes multiples questions, l'homme après quelques hésitations, m'avait donc confié qu'il "squatter" ma connexion internet. Il ne connaissait donc pas le dénommé Joshua. Je pense que son excuse n'est pas bidon. Pourquoi irait-il inventé pareille excuse, prenant au passage, le risque de se faire exploser la tronche. Malgré sa nervosité , j'étais prêt à le croire sur parole. Mais ce qui résulta de la suite de la conversation me surprit à nouveau. En employant, visiblement à tord, le mot "hacker" je l'avais une fois encore offenser, ce qui n'était pas mon intention et la réplique ne se fit pas attendre.

"-Ok apparemment je vous ai insulté et j'en suis désolé. Vous êtes du genre susceptible vous." dis-je en l'observant du coin de l’œil "-Stock de bonbons, accro à l'ordinateur et aux films has-been, vous êtes un geek c'est ça. Et ne me dites pas que je vous ai insulté cette fois!" dis-je sans prendre de pincettes. Plus le temps passait et plus ce type qui me paraissait de prime abord étrange, m'amusais à présent. Il semblait constamment sur le qui vive, mais émettait quelques pointes de folie de temps à temps. Enfin "folie" c'est peut-être exagéré, excentricité me paraît plus adéquate.Une folie saupoudrée d'une sympathique nervosité. Le voilà encore en train de glisser, je ne sais quelle référence dans cette absurde conversation que nous essayons d'entretenir, malgré mes lacunes. Je ne sais pas comment prendre la chose alors je me contente d'un :

"-Ouais si vous le dites."

Je suppose que c'était encore une référence télévisuelle à laquelle j'échappais bien malgré moi. Ça n'était pas faute de faire des efforts, mais ayant été privé de la technologie et de ses quelques avantages, durant plus d'une vingtaine d'année, je n'éprouvais plus le besoin d'attiser une quelconque curiosité pour tout ce à quoi j'avais échappé. Toute une éducation à refaire en l'occurrence.

"En fait, c'est Marvin. Marv, c'est parce que je... euh... me parlais... dans ma tête." dit-il nerveusement en reprenant son sérieux. "Bon... euh... je vais regarder alors... d'accord ?"

"-Ok, faites donc. Je vous aurais bien proposé une bière, mais vous avez débarqué trop tôt. J'ai du café au pire. " dis-je en tournant les talons pour rejoindre ma cuisine à la recherche d'un quelque chose à offrir à mon invité d'un jour. Je le laisse donc œuvrer, en ne manquant pas de garder un œil sur lui. J'ouvre ensuite un placard et miracle, il me reste, sous le lavabo une bouteille de sirop. Ca fera l'affaire. Je prends deux verres, une bouteille d'eau, le sirop et sans plus attendre je retrouve le salon où le dénommé Marvin oeuvre sur ma machine. Je pousse le tout sur la table en verre qui se trouve près du canapé et j'observe une fois encore le type.

"-Alors vous vous amusez bien?"

"Est-ce que les termes anti-bots vous disent quelque chose ? Est-ce... est-ce... vous avez installé des logiciels pour protéger votre ordinateur ?"

"-Je ne parle pas de langues étrangères et je n'ai pas pris option geek au cours de mes études. Quant aux logiciels pour protéger l'ordi, je crois qu'ils sont déjà intégrés à la machine non?"

Que voulez-vous que je lui dise, lorsqu'il s'agit des nouvelles technologies, je suis complètement largué et les termes employés me dépasse. J'ignorais même, jusqu'alors qu'il fallait protéger son ordinateur. Et c'est un peu gêné que je subissais les quelques petites remontrances de mon invité visiblement plus attaché aux machines qu'aux humains.

"Franchement, voir un ordinateur dans un tel état... Çà me donne presque envie de pleurer."

"-Je vous aurais bien proposé un clinex, mais j'en n'ai plus. Ecoutez, je ne suis pas calé en informatique, vous l'avez remarqué et puis ça n'est qu'un ordinateur, il ne faut pas en faire tout un crime. " Il me lança un regard qui en disait long sur son état d'esprit "-Visiblement j'ai tort. Vous avez des amis? Une vie ? Rassurez-moi, vous n'êtes pas du genre à vous enfermer dans un bureau et passer toute votre journée sur un ordi hein ?" dis-je innocemment.Je n'eus pas le temps d'enrichir la conversation, car mon portable sonna à nouveau, ce qui m'obligea à décrocher et, pour avoir une quelconque tranquillité, à m'éloigner, laissant le geek seul dans mon salon
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Message# Sujet: Re: (2)The Pez's War ( ft Marvin)   (2)The Pez's War ( ft Marvin) EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:48

La sonnerie de mon portable mit un terme à la discussion et à ce que je pourrais appeler "ma phase d'observation". Le numéro qui venait d'apparaître à l'écran m'était parfaitement inconnu et c'est bien pour ça, que je m'empressais d'aller répondre. Il s'agissait peut-être du dénommer Joshua, qui retentait sa chance. Satyre ou faune, ils sont tous, du-moins, tous ceux que j'ai eu l'occasion d'approcher, attiraient par l'appât du gain. Ils aiment la fête et l'argent, voir même l'argent facile. Ce qui m'amène à penser que les créatures mythologiques aussi ignobles et farfelues soient-elles, ont toujours quelques traits communs avec ces bons vieux êtres humains. Certes, ils n'ont pas été fondus dans le même moule, malgré tout, si l'on joue les fins observateurs, on peut facilement leur attribuer quelques points communs. Prenez par exemple Les Les Grées ( à bien y réfléchir, j'ignore si c'est le bon exemple au vu de mon passif avec leurs sœurs cadettes. ) Oui, parce qu'au cas où vous l'ignorez, tout le monde ne connait pas la mythologie (grecque ou romaine, tout dépends du point de vue) sur le bout des doigts. Pour faire simple, ces trois "charmantes" sœurs se trouvent être les sœurs aînées des Gorgones et ayant expédié ces trois mégères au tapis (enfin presque) je doute que l'exemple soit le meilleur. Toujours est-il que tout comme les êtres humains, nos chères amies aiment les carrosseries rutilantes. Conduire le Char de la Damnation, c'est un peu comme conduire une sacré bagnole, avec pas mal de chevaux sous le capot. Enfin rectification, c'est un peu comme conduire un taxi, avec pas mal de chevaux sous le capot. A bien y réfléchir, je me demande pourquoi, elles ont choisi le convertir le Char de la Damnation en taxi. Peut-être faudrait-il le leur demandé à notre prochaine rencontre. A noter, ne pas leur parler des Gorgones. Cela m'évitera quelques ennuis. Je pourrais ainsi continuer à développer la liste des similitudes entre créatures mythologiques et humains, mais ça me prendrait un temps fou et puis on m'attend au bout du fil.


"-Quoi?" Le ton était glacial, mais soupçon Joshua d'être au bout du film, je me devais, telle la plus grande des divas, de me montrer capricieux, pour mieux me faire désirer et empocher un peu plus d'argent, car oui, ma décision était prise sans même que je ne me laisse le temps d'étayer la réflexion. J'avais beau apprécier Sean plus que tout, il était évident que ce que je gagnais en l'aidant au bar, ne pourrait me permettre de vivre plus confortablement à New-York. Il me fallait trouver une alternative, un quelque chose qui me permettrait de boucler plus facilement mes fins de mois tout en profitant un peu. Mais mieux encore, un quelque chose qui me permettrait de rester à New-York, échappant ainsi à un retour quasi forcé à la Nouvelle Rome et au camp Jupiter. Bien-sûr, vu sous cet angle, retourner là-bas, n'est pas le pire des impératifs, mais si je pouvais m'y soustraire cela me conviendrait mieux. L'itinérant que je suis devenu a prit goût à la liberté, aux manques de consignes, à la vie en solitaire ce qui veut dire, à la non-collectivité. Je n'aime pas ce principe, je suis un loup solitaire, je n'obéis pas aux règles, sauf lorsque c'est moi qui les fixe, telle est ma destinée. Je ne veux être le larbin de personne, je veux encore moins devoir former des ados boutonneux surchargés de testostérones. Je veux juste ma vie, mon cocon, ma liberté, mon égoïsme et j'emmerde ceux et celles qui le déplore. Toujours est-il que ce job, aux frontières de la légalité, est ce qu'il vaut pour me renflouer et ainsi vivre un peu plus confortablement. Et bien mince alors, j'ai des aptitudes autant m'en servir. Je sais, ça n'est pas très morale, mais je suis le fils de Mars, je le vaux bien.


"-Wow quelle agressivité!"

"-Je savais que c'était toi, pas la peine de changer de numéro." dis-je avec conviction.

"-Oui, bah je n'étais pas sûr que tu acceptes de répondre si je rappelais avec mon numéro."

"-Je suppose que tu veux une réponse?"

"-Effectivement fils de Mars."

"-Ecoute l'ami, si tu veux qu'on traite ensemble, ne m'appelle pas comme ça"

Et avant même que je ne puisse lui donner ma réponse, un boucan d'enfer vint mettre un terme à notre échange.

"-Désolé le faune, mais je te rappelle"

"-Qu'est-ce qui se passe ? Ah je vois tu as de la compagnie. Charmante?"

"-Oui si tu les aimes poilus" dis-je en lui raccrochant royalement au nez. Sans plus attendre, je me dirige alors vers l'endroit d'où provient ce vacarme, à savoir le salon et qu'elle ne fut pas ma surprise en découvrant le dénommer Marvin allongé par terre, avec mon ordinateur dans les mains et le câble d'alimentation enroulé autour des jambes.

"-Hey' dit-il avec un sourire crispé.

"-Je peux savoir ce que vous faites là? Je vous ai autorisé à regarder mon ordinateur pas à l'inviter à dîner. Vous voulez que je vous ramène des bougies et un plat de pattes ? Non parce que si je dérange il faut me le dire"

Le regard en disait long sur l'absurdité de la situation. Je l'avais pris en flagrant délit, mais en flagrant délit de quoi? Telle était la question que je cherchais à éluder présentement. L'attitude de cet homme était suspecte à bien des niveaux et il serait stupide de ma part, de ne pas me méfier, même au vu de l'aspect de cet être. Je ne pouvais me fier qu'à mon instinct, qui ne m'avait jusqu'alors jamais fait défaut. L'homme n'était pas dangereux, mais quelque chose m'amener à penser que sa venue ici n'était pas simplement du à quelques problèmes informatiques. Tel était mon ressenti, à présent il me restait à découvrir une hypothétique vérité susceptible d'éclairer mes doutes, mais avant toute chose et pour ne pas lui montrer ma tentative de le percer à jour, je devais faire comme si de rien et me contenter de jouer au naïf.

"Euhhh... Il n'était pas question d'un café ?"

"-Ah bon, je pensais vous avoir proposé juste une bière. Le café est un excitant vous devriez faire attention." dis-je en le chambrant gentiment. Sans plus attendre, je fis le chemin inverse pour rejoindre la cuisine et préparer deux tasses de café, laissant à nouveau mon interlocuteur seul avec la bête. Il ne me fallut pas plus de deux minutes pour préparer le breuvage, prenant au passage de quoi le sucrer avant de retourner au salon et de tendre à l'inconnu une tasse fumante.

"-C'est quand même incroyable, au moment même où j'allais me décider à appeler un réparateur, vous arrivez comme par magie. Si j'étais parano, je vous aurais tenu pour responsable de ce petit dysfonctionnement. Et je me serais demandé dans quel intérêt auriez-vous fais ça? Pour vous amusez ? Non, ça serait trop simple. Pour découvrir mon intérieur? Non, il n'y a rien d'exceptionnel ici. Alors, peut-être pour fouiller mon ordinateur et dans une moindre mesure, pour m'approcher de près. Oui, comme un traqueur qui approche une cible, ou un agent...secret. Mais vous avez de la chance, parce que je ne suis pas parano. Le café est-il à votre convenance?"
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Message# Sujet: Re: (2)The Pez's War ( ft Marvin)   (2)The Pez's War ( ft Marvin) EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:49

La tasse fumait, preuve que je ne maîtrisais pas encore le micro-onde gentiment offert par Sean lors de mon précédent emménagement. Mais peut-être avais-je envie de titiller mon interlocuteur en l'abreuvant d'un liquide trop chaud pour être buvable sur l'instant. Sadique moi ? Non-non, machiavélique me suit mieux. Ça n’est pas que je cherche à amoindrir ma culpabilité, j’essaie juste de me fournir un motif quant à la conduite à adopter. A présent, j’en étais sûr, mon interlocuteur accumulait les bourdes et je ne pouvais lui concédait qu’une maladresse extrême. Quelque chose de louche entourait cet étrange personnage, le genre de chose qu’on ne peut se résoudre à laisser passer sans avoir, au préalable quelques réponses. Mais je devais faire preuve de subtilité et avancer prudemment sur l’échiquier. Je ne devais jouer tous mes vatouts en une seule partie, il me fallait faire preuve de patience, observer correctement le zigoto. Bref, je devais refréner mes ardeurs belliqueuses et me la jouer stratégique pour le percer à jour. Si mon paternel m’entendait, il serait moyennement satisfait de voir l’une de ses progénitures, suivre les précepteurs de « tata » Minerve. Le gaillard, comme prévu, se brûla la langue me laissa ainsi le loisir de lui répondre suite à la réplique qu’il avait lancé avant de s’abreuver goulûment.

« -Ah oui la Belle et le Clochard, bien sûr » dis-je en mentant comme un arracheur de dent. « -Désolé pour le café, c’est un micro-onde capricieux, il est comme moi, il a ses humeurs. » Et c’est sous le regard incrédule de mon interlocuteur, que je me suis enfilé toute la tasse de café. N’allez pas croire que c’est une démonstration de force ou une quelconque façon de menacer le petit geek. Chez moi, la douleur n’est pas un problème, je la gère très facilement, c’est un peu l’un des attraits positifs de ma force surhumaine. Je suis disons le, en toute modestie, pratiquement immunisé contre la douleur. Je dis pratiquement, car je ne peux prétendre à l’immunité totale. Et oui, que voulez-vous, nous les demi-dieux, nous n’avons pas les mêmes avantages que nos parents divins. Enfin, toujours est-il que je peux facilement gérer un café un peu trop chaud et un peu moins, un tisonnier brûlant qu'on vous enfonce avec joie dans la peau. Je parle en connaissance de cause pour le coup. La cicatrice que j’ai sur l’estomac peut en attester. Mais je m’égare là !

« -Donc à ce que je vois vous êtes un informaticien émérite qui se drogue au café pour se concentrer sur un amas de lignes et de codes en tous genre. Ça ne doit pas rigoler tous les jours là-bas. Après, vous êtes en droit d’aimer votre job hein, je ne vous juge pas. Chacun son truc. » Je le regardais, l’observais avec attention pour tenter de transcrire le moindre signe. Bon, je ne suis pas un maître en la matière, mais je peux au moins essayer. Il sera donc mon cobaye, mon premier sujet d’étude comportemental. Les résultats seront le fruit d’une recherche non aboutie. Je ne garantis donc aucune réussite. Tout va dépendre de « mon petit rat de labo » qui pour le moment réagit étrangement. L’aurais-je percé à jour ?

« -Ah bah oui c’est chaud, ça n’était pas utile d’en boire une autre gorgée. Décidément, vous êtes vachement maladroit, ou alors peut-être ai-je dit quelque chose de déplaisant. Si ça se trouve, je suis dans le vrai. » Silence, je le regarde droit dans les yeux, je parviens même à distinguer quelques gouttes qui perlent sur son front. Je continue de le regarder avec intensité puis pour faire retomber la pression, j’éclate de rire. « -Non mais je blague relax ! Vous un espion ? Sérieux ?! Non ça serait une bonne blague ça. Je suis naïf, mais pas idiot hein. Les espions sont plus subtils, moins maladroits… » Attends quelques secondes, oui juste le temps de le laisser réagir, de le piqué au vif. Voyons voir comment il va se dépatouiller avec ces quelques moqueries bien
placées.

« -A oui c’est vrai, vous auriez pu vous contenter de planter mon ordi de votre voiture et y savourer tranquillement le travail et en toute sécurité. Et effectivement, vous êtes à ma merci, donc au cœur du danger. » Ah ça oui mon coco, tu n’es pas crédible dans le rôle de l’espion, mais il faut toujours se méfier des apparences. Je dois rester sur mes gardes, il n’est pas dangereux, c’est un fait, mais je ne dois pas oublier ce qui est arrivé au camp, à savoir l’attaque perpétrée par des humains. Une attaque orchestrée d’une main de maître, le genre qui nécessite des heures de préparation, une filature constante et… une technologie adéquate pour parer les boucliers et autres protections qui entouraient le camp.

« -Donc… Euh… Je pourrais peut-être vous donner une liste de programmes à installer sur votre ordi puis m'en aller et on pourrait faire… Comme si cette rencontre ne s'était jamais produite ? Oui ? » me dit-il avec l'ombre d'un espoir dans la voix. Devais-je lui concédais cette opération, ou devais-je continuais à le titiller pour en tirer quelques informations ? Par chance, pour lui je suppose, ma porte vola en éclat, laissant apparaître un solide gaillard précédé de deux autres types. A oui, ai-je oublier de préciser que j'ai quelques dettes ? Aussitôt mon regard croisa celui de l'informaticien, qui tel le mollusque craignant son prédateur, s'enfonça dans sa coquille, espérant que ça passe.

"-Désolé les gars, je n'ai rien à boire et comme vous le voyez, le réparateur est venu réparer mon ordinateur" Ma blague ne fit rire personne, preuve que je devais encore m'améliorer. Le molosse grogna et s'approcha de Marvin qui tenait encore mon ordi entre ses mains malhabiles. Par réflexe et parce que je ne voulais pas que cet abrutit s'en prenne à se pauvre Marvin, qui n'avait à priori rien demandé, je me mis entre lui et la brute.

"-On peut parler sans s'énerver n'est-ce pas ? Ne sommes-nous pas des hommes civilisés ?"

"-Tu nous dois de l'argent Cassidy" s'exclama le petit homme en costume qui attendait derrière le gorille

"-Ah ca va, vous n'allez pas piailler pour quelques dollars!"

"-10 000, tu appelles ça quelques dollars ? "

"-Ah bon ? Vous voyez Marvin, bientôt je n'aurai plus de quoi me payer une recharge de pez. Je serais vous, je mettrais les voiles. Vous n'avez qu'à prendre l'ordi et le réparer. Je suis sûr qu'on va se recroiser très bientôt." Le molosse accentua la pression psychologique qu'il exerçait sur Marvin, l'empêchant ainsi de bouger. "-Hey Donkey Kong" dis-je en la jouant "salaud" j'entends par là, que pour faire bouger cette masse, je n'ai eu d'autre choix que de frapper où ça fait mal
pour un homme. "-Maintenant tirez-vous Marvin ! Allez!!!!"
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