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 (1) We have to escape

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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
♕ INSCRIPTION : 15/08/2019

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Message# Sujet: (1) We have to escape   (1) We have to escape EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:25

Nous avons tous un leitmotiv ou une phrase fétiche, quelque chose qu'on se plaît à répéter tous les jours. Plus rudimentaire, ça peut-être un mot, voir même une insulte pour les bourrus. Moi je n'avais de cesse de répéter « Aujourd'hui, tout ira bien » . Non pas que je sois pourvu d'un esprit positif à toute épreuve, mais c'est une façon pour moi d'être rassuré, de voir le monde du bon œil, de ne pas me laisser appesantir par la colère, la douleur ou par un autre sentiment tout aussi délétère. J'ai toujours employé cette phrase, dans les bons comme dans les mauvais moments. De là à dire que j'y crois, il ne faut pas exagérer. Il y a des jours où c'est plus simple de se mentir à soi-même et puis parfois, c'est un peu plus compliqué. Le "aujourd'hui tout ira bien" amoindrit la difficulté.

Aujourd'hui, tout va bien...enfin presque....Au vu de ma grande expérience de la vie et de mon âge "avancé", voir canonique pour les plus jeunes, je peux me permettre un conseil (le suivre n'est cependant pas un impératif) : N'acceptez jamais d'accomplir une mission, surtout lorsque Harry Cooper en est l'instigateur. Qu'importe les lieux, l'époque, l'endroit, il ne vaut jamais se fier à  ce genre de type, ils manient les objets aussi bien qu'ils manient les mots. Je pourrais continuer à développer toute une liste de défauts propres à ce genre de personnes, mais cette entreprise ne ferait que mettre en exergue le fait que j'apprécie moyennement ceux qui sont détendeur d’une quelconque autorité. Ainsi, vous l'aurez constaté mon manque d'objectivité est flagrant et puis ça n’est pas nouveau, j’ai toujours émis une certaine hostilité à l’égard des personnes détentrice d’un pouvoir.
Alors, pourquoi diantre ai-je dis « oui » ? Ça c'est le genre de question qui mérite réflexion. Laissez-moi vous dire que si j'avais été mandaté par Cooper, le « oui » n'aurait certainement pas était de rigueur. Malheureusement, je ne suis pas celui qui a été choisi. Cooper a flairé la bonne affaire et a ainsi jeté son dévolu sur Hope, me condamnant ainsi à mener à bien cette mission pour éviter la moindre déconvenue à mon protégé. Même si de prime abord j'aime me faire passer pour un salaud pour m'éviter la fraternisation avec les plus jeunes, avec Hope la situation diffère. Ce gamin a dans le regard, la colère qui fut mienne des années auparavant. Je ne saurais l'expliquer, mais dès notre première rencontre, ce jeune garçon a attisé une bienveillance que je croyais avoir perdu des années plutôt. Sa détresse m'a touché, ou du moins cette incroyable colère, aussi indomptable qu'un cheval fougueux. Aimant les défis, je me suis promis d'essayer d'amoindrir ce sentiment, j'espère y arriver un jour pour que mon leitmotiv puisse enfin avoir un sens et pour que celui qui m'appelle « papa » avec humour, puisse enfin vivre un peu plus sereinement.

Tout ça pour un manuscrit ? Vais-je perdre la vie pour un bouquin ? Telle est la question. Avant que le, rectifications, que les coups ne s'abattent sur moi pour me plonger dans l'inconscience, j'ai à peine eu le temps de comprendre que, malgré notre bonne volonté, cette mission ne serait pas une partie de plaisir. Je déteste avoir raison ! L'inconscience dans laquelle j'étais plongée depuis, je ne sais combien de temps, avait inhibé chacun de mes sens. Le réveil n'en fut que plus douloureux. Mon odorat fut le premier en alerte. L'odeur persistante et peu ragoutante des algues me permit, avant de recouvrer la vue, de me faire une idée sur la nature des lieux. Mon ouïe fut le deuxième sens à s'activer au sortir de mon inconscience. Je pouvais ainsi entendre, de l'extérieur, les vagues qui venaient déferler contre la roche avec vigueur.

« -Hum... » maugréais-je encore sous l'effet de l'inconscience. La douleur qui m'assaillait le crane était au moins aussi désagréable que celle qui nous lamine la tête après une grosse beuverie. Nos agresseurs n'étaient pas allés de mains mortes avec nous. Il me fallut bien quelques secondes pour me reprendre totalement et comprendre que je me trouvais à l'envers, attaché à une poudre aux côtés de Hope qui avait déjà commencé à se balancer. « -Hey doucement gamin ! » Dis-je encore légèrement hagard. Par réflexe je m'apprêtais à me servir de mon arme, sauf que je suis attaché par les pieds et que ma chère et tendre épée n’est pas à portée de vue « -Merde fais chier » jurais-je sous l'effet de la colère. Je n'avais que cette arme en ma possession et me sentais légèrement vulnérable sans.

« -Hope...! Depuis combien de temps est-ce qu'on est ici? » Lui demandais-je afin de m'enquérir de la situation. Je n'avais en mémoire que la plongée qui nous avait menés vraisemblablement à cette grotte dont nous étions présentement captifs. Puis, sans que je ne parvienne à savoir pourquoi, les éléments manquants refirent surface, me permettant ainsi de mettre un nom sur nous agresseurs, rectification, nos agresseur(e)s

« -Ah putain de merde » jurais-je à nouveau. Oui, oui, sous l'effet de la colère je jure comme un charretier, oui je ne peux me résoudre à peser mes mots, les vulgarités sortent avec aisance et je me contre fous de ce qu'on peut penser de moi...

« -On s'est fait avoir par cet abrutit de Cooper. Il aurait pu préciser qu'on croiserait les gorgones. Espèce d'enfoiré, il va entendre parler du pays celui-là, si on arrive à quitter les lieux en un seul morceau. »

Avant qu'Hope ne réitère son action, je prends le temps d'observer les lieux, la hauteur n'est pas conséquente, j'entends par là, qu'elle ne sera pas fatale si, à tout hasard, nous venions à tomber.

« -Bien, maintenant que Morphée m'a délesté de son étreinte, il faut qu'on trouve une solution pour se détacher et éviter de croiser les trois mégères. Je doute qu'elles nous invitent à prendre le thé »
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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
♕ INSCRIPTION : 15/08/2019

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Message# Sujet: Re: (1) We have to escape   (1) We have to escape EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:25

Au cours de ma vie, j'en ai connu des situations délicates. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'être attaché dans une grotte, avec en guise d'hôtes, les trois mégères de gorgones, soit habituel, mais ça n'est pas non plus quelque chose d'incroyable. Bon ok, je brode là, effectivement, c'est une situation délicate qui sur l'échelle des « situations à problèmes » pourrait atteindre le 10 sur 10, mais ça peut s'arranger, je suppose même, qu'il y a pire comme situation. Ok, la lance est trop courte pour couper les liens de Hope et trop longue pour appréhender les miens. Une fois encore, je me vois contraint d'émettre une « légère » rancœur à l'égard de mon géniteur qui n'a rien trouvé de mieux que de m'offrir cette arme, utile une fois sur deux. MAIS, je suis sûr qu'en cherchant une solution, dans les plus brefs délais, nous parviendrons à en trouver une et je pourrais dès lors, cessait de maudire Cooper d'avoir affublé Hope d'une telle mission. Je pourrais également cesser de me maudire d'être revenu au camp Jupiter. Car oui, c'est bel et bien une réalité que je confesse intérieurement, à un moment peu propice aux confessions. Je regrette, par moment, d'avoir pris cette décision. J'ose imaginer que l'émotion suite à la découverte des victimes, a pris le pas sur la raison et que galvaniser par la colère, je n'ai pas réfléchi d'avantage. J'ai accepté de revenir pour protéger les plus jeunes, pour étayer leur formation au combat. Étant fils de Mars, je n'ai pas vraiment « bataillé » si je puis dire pour faire accepter cette décision. À présent, avec un peu de recul, je me demande si c'était une bonne idée de revenir. Ma vie à New-York n'était pas transcendante, je ne nourrissais aucun espoir quelconque, je me contentais de vivre ma vie au jour le jour, mais j'avais cette liberté que je peine à retrouver au Camp Jupiter. Une liberté qui à présent, me fait défaut, à moi, ainsi qu'à Hope.

« -Il va falloir qu'on trouve une solution pour d'une part ne pas s'écraser comme des merdes sur le sol et pour d'autre part, ne pas alerter les trois mégères. »

Ah les Gorgones ! S'il y a bien des créatures que je n'affectionne pas, c'est bien ces trois mégères. Elles sont tenaces et ça n'est pas une légende, c'est avéré. Sthéno, Euryale et Méduse, de bien « jolis « prénoms pour des créatures cependant moins charmantes. Je n'ai pas eu le loisir de faire leur connaissance, mais par chance, j'ai conservé quelques souvenirs de ma période « vie normale » qui se situe à l'époque où le petit garçon que j'étais, vivait encore paisiblement à la Nouvelle-Orléans. À l'époque, moi et Autumn, nous adorions nous abreuver de connaissance en feuilletant les quelques manuels qui peuplaient l'immense bibliothèque familiale. Je ne pouvais ainsi cacher ma forte attirance pour tout ce qui touchait à la mythologie qu'elle soit grecque ou romaine. Et c'est ainsi que j'ai fait la connaissance des trois mégères qui nous retiennent aujourd'hui captifs.

« -Attends ! Si je ne dis pas de bêtise, l'une d'elles, Méduse était mortelle contrairement aux deux autres. Je pense qu'à défaut d'avoir les trois, tu pourrais concentrer ton pouvoir sur elle, si jamais on doit les affronter. » dis-je à Hope dont je connaissais les facultés. Effectivement si Méduse était la plus dangereuse, elle n'en restait pas moins, la seule à avoir été humaine, ce qui, j'ose espérait, pouvait nous être bénéfique, si nous parvenions, bien évidemment à ne pas croiser son « doux » regard. Mais pour se faire, je pouvais compter sur mes sens aussi aiguisés que ceux des loups, les animaux préférés de mon cher Père. Mais avant de penser à la suite de l'aventure, il nous restait encore quelques petits problèmes à régler. En l'occurrence nos liens, quelque peu gênant pour continuer à mener à bien notre quête.

Si, l'espace d'un instant, je m'étais réjoui d'avoir encore en ma possession la bague de Mars, l'exaltation fut de courte durée. Pourquoi fallait-il que mon géniteur ne se contente de m'offrir qu'une lance ? Voulait-il m'emmerder jusqu'à la fin ? M'obliger à redoubler de force, d'ingéniosité pour combler la difficile utilisation de cette arme ? Car, disons-le, ça n'est pas tous les jours qu'on manie une lance. Toujours est-il que présentement, il m'était bien difficile de l'utiliser. Renonçant alors à cette alternative, je fis reprendre à la lance sa forme initiale ne pouvant m'empêcher de soupirer bruyamment pour faire part de mon mécontentement. Mon regard se posa alors sur le sol et délesté de la moindre motivation, je n'avais même pas envie, pour le moment de trouver une solution. Mais c'était sans compter sur le fiston, plus alerte que moi.

« Essaye de faire comme moi, et surtout, fait le discrètement, elles ne sont pas très loin. » dit-il. Alors, pour se faire, je quitte le sol du regard et observe mon jeune compagnon qui se balance à plusieurs reprises pour enfin réussir à se hisser vers le plafond et coller ses pieds sur la paroi de la caverne. Je m'applique pour en faire de même, mais les quelques années au compteur, ne rendent pas la tâche aisée. Il me faudra au moins trois essais de plus pour parvenir à me hisser à mon tour sur la paroi. Sans quitter Hope du regard, je m'exécute et imite le moindre de ses gestes. Après quelques minutes de lutte avec une corde on ne peut plus robuste, mes pieds retrouvent enfin le sol. L'atterrissage n'est pas maîtrisé, mais nous sommes encore en vie, c'est le principal. Je me relève doucement pour m'éviter de trop grosses douleurs puis je secoue ma veste pleine de terre. À cette hauteur, les lieux semblent moins hostiles.

« -Bien, on peut se réjouir d'être encore en vie. Aller filons avant de tomber nez à nez avec les trois laiderons. » dis-je en arborant une pointe d'humour pour nous délester de la pression qui nous entrave l'esprit depuis notre arrivée. Hope acquiesce et nous quittons les lieux sans plus attendre. L'espace d'un instant, je ferme les yeux pour me concentrer sur mon ouïe qui m'indique que les trois monstres sont suffisamment loin pour que nous n'ayons rien à craindre pour le moment. Avec Hope, nous nous décidons à prendre le couloir qui se présente à nous, sans oublier d'être discret, car même si le danger semble éloigné, nous nous devons de rester sur nos gardes. Nous continuons donc à avancer en terre inconnue, le coeur battant promptement et les sens en éveil. Après quelques secondes de marche, un autre chemin se présente à nous. La relative proximité entre les mûrs, laisse à présager que le couloir est étroit, mais le manque de luminosité ne me permet pas d'étayer cette observation. Malgré tout, il semble y avoir, au bout du tunnel de la lumière, ce qui laisse à présager qu'il y a surement autre chose de l'autre côté.

« -Bien ! Nous n’avons pas tellement le choix ! Essayons ce couloir, on verra bien où ça mène. Reste en alerte, on ne sait jamais ce qui peut se passer de l’autre côté » dis-je à Hope avant de prendre l'initiative de passer devant et de jouer le rôle d'éclaireur. Je serre les poings et la mâchoire en entrant dans l'hostile couloir. Un léger courant d'air, laisse à présager que nous avons surement prit la bonne direction. Nous avançons donc on touchant la roche pour nous orienter dans les ténèbres nous assaille. Le point lumineux se fait de plus conséquent à mesure que nous approchons.
Et nous y voilà enfin...
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (1) We have to escape   (1) We have to escape EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:26

J'aime l’aventure, j’ai dans le sang ce goût prononcé pour l’action, pour tout ce qui est inhérent au conflit, au combat, à la violence. Durant des années, je n'ai eu de cesse de lutter avec ardeur contre tout ça, mais tôt ou tard, le rappel de notre véritable nature est plus fort que tout et il vous pousse à revoir vos priorités, à réévaluer votre vie, et à se poser des questions sur qui vous êtes et quelle place est la vôtre ici-bas ? Chez moi, la prise de conscience s'est un peu faite sur le tard, dans un moment peu propice à la réflexion, un moment où l’on n’est plus enclin à se demander si on va vivre ou passer l’arme à gauche. Un moment où toute notre vie défile sous nos yeux. Ma quête d’introspection a donc immergé au moment où ma vie tout entière était en suspens. J’ai l'ai compris au moment-même où les terroristes décimaient un à un, mes camarades, j’ai senti toute la hargne du combattant, la colère du guerrier fulminaient en moi, tel un volcan qui s’apprête à éructer sa lave avec virulence. Dans mon sang coulait celui d’un dieu et pas des moindres. Sentir sa colère, sa fureur, la violence qui a déchiré tellement de fois ses entrailles au moment du combat, tous ces attraits m’enivraient de primes abords et telle une vague déferlant sur la côte, j’ai laissé son influence déteindre sur moi, j’ai accepté d’être ce que j’avais jusqu’alors refusé d’être, le fils de Mars. Je peux vous dire, que ce jour-là, la lance a bien servi. À chaque lancé, après avoir ôté la vie à mes assaillants, fidèle dans la violence, elle me revenait. Le sang a coulé ce jour-ci et jamais je n’oublierai la haine dont je me suis paré pour sortir (victorieux) vivant de cette attaque perpétrée au nom d’un dieu devenu le prétexte pour mener une guerre sans fin. Depuis ce jour, je n’ai jamais plus laissé la fureur m’étreindre les entrailles de la sorte, j’ai dû prendre sur moi pour apprendre à refréner ma colère, car même si c'est jouisif de se sentir aussi fort dans la peau du guerrier prodigue, la colère est un poison qui entrave votre esprit, qui vous prends tout et ne vous laisse rien. Si je puis me permettre un conseil : « Rejetez-là, avant qu’elle ne s’installe définitivement »

Présentement, ce ne sont pas mes pulsions colériques qui me font défaut, mais un désagréable sentiment d’oppression inhérente à l’étroitesse des lieux. Je n’ai jamais aimé les espaces clos, même étant enfant. Lorsque l’espace est confiné, tel un animal prit au piège, mon agressivité se décuple et je suis tout sauf agréable. Je pense être claustrophobe, mais c’est une hypothèse que je n’ai pas suffisamment étayée pour en être sûr à 100 %. Par chance, le périple ne dure pas plus de cinq minutes. La pièce que nous venons de pénétrer est certes plus grande, mais elle n’en reste pas moins étrange, je dirais même plus, désagréablement étrange. En effet de nombreuses statues à taille humaine décorent les lieux. Les amateurs d’art pourraient s’en réjouir, mais Hope et moi, nous savons que toutes ces statues, ont un jour étaient vivantes et qu’il pourrait nous arriver la même chose si nous venions à tomber sur Méduse.

« -Quelle poisse ! Moi qui me réjouissais de partir en mission. Cooper a un don pour nous foutre dans la merde. Il aurait pu, au préalable, nous dire que l’on croiserait les gorgones. Il aurait très bien pu nous envoyer combattre l’Hydre tant qu’à faire, on aurait eu plus de chance de sortir vivant de la mission. »

À peine ais-je finis ma tirade, que mon pied heurte quelque chose au sol. Je découvre alors, que les malheureux qui nous ont précédés, ont laissé derrière eux, leurs armes, ou du moins, les plus sommaires. En effet, l’on peut apercevoir, entre autre, des flèches sans arc, une dague, le manche d’une hache, mais délesté de la partie tranchante. Hope se baisse et saisit une flèche qu’il semble observer avec la plus grande des attentions.

« La pêche est mauvaise, mais ça peut faire la différence au moins. »

« -Ca n’est pas avec ça qu’on ira loin ! » dis-je à Hope. À mon tour, je me baisse et prends la dague qui est à mes pieds. Au pire, j’ai toujours ma lance. Par le passé, elle m’a sauvé la vie, et même si son utilité est restreinte, dans le pire des cas, elle constituera une bonne arme de défense. Mais avant de livrer bataille, je pense qu'il nous faut prendre connaissance des lieux. Une bonne maîtrise du terrain est un avantage considérable en temps de guerre... Ça y est, voilà que je me mets à parler comme un stratège, un stratège qui va rapidement se rendre compte de la difficulté à appréhender les lieux. En effet, cette antichambre de l'enfer semble être le lieu de tous les croisements. Les possibilités sont donc aussi nombreuses que les chemins à emprunter.

« -Merde, si j'avais su, j'aurai opté pour la boussole. » dis-je d'une voix lasse.

« -De toute façon, faut bien chercher les manuscrits, pas qu'on ait fait tout ça pour rien » déclara Hope en baissant la voix. J'admire son calme pour une fois, preuve qu'il a fait des efforts depuis notre première rencontre.

« -Aller, allons-y ! Cette fois, je te laisse ouvrir la marche »

Puisqu'il faut choisir un chemin, je laisse mon jeune compagnon en décider. Peut-être aura-t-il plus de chance que moi. Nous nous dirigeons donc, par le plus grand des hasards vers le chemin en face de nous, ignorant totalement où il nous conduira. Mais avant d'entreprendre une nouvelle avancée, un bruit, peu encourageant se fait entendre. Au vu de sa portée, je dirais que nous avons une marge de cinq à six mètres. Nous décidons alors d'accélérer la cadence tout en restant les plus discrets possible. Le cœur accroché aux basques, je suis Hope maudissant toujours un peu plus Cooper de nous avoir mené dans un tel merdier. Au bout du couloir, nous arrivons dans une autre pièce que je regrette aussitôt d'avoir pénétrée. En effet, l'une des trois gorgones semble inspecter les lieux. Par chance, elle nous tourne le dos et ne semble pas avoir remarqué notre présence. Mais comble de la malchance, la créature dépourvue de serpents dans les cheveux, n'est certainement pas Méduse. Il s'agit, à n'en pas douter, d'une des deux immortelles, ce qui complique considérablement les choses. L'adrénaline atteint son paroxysme, mon cerveau fulmine d'idée, le stratège refait alors surface. Un sifflement accapare mon attention. À plusieurs mètres de là, je perçois les pas d'une des trois autres gorgones et les sifflements laissent à présager qu'il s'agit belle et bien de Méduse. Elle se rapproche et rejoindra sous peu son acolyte. J'attrape à nouveau Hope par la manche et lui murmure à l'oreille.

« -Méduse approche ! J'ai un plan ! On retourne en arrière et on s'arrange pour tomber sur elle. On aura peu de temps pour la maitrisé. Je passe devant et je m'arrange pour accaparer son attention, toi, tu t'occuperas de la contrôler. Ensuite, on aura plus qu'à la décapiter et récupérer sa tête pour maîtriser les deux autres. Il faut tenter et espérer que la chance nous sourit cette fois. »

Je ne m'épanche pas d'avantage et n'offre aucune alternative à Hope. Sans réfléchir d'avantage, je fais le chemin inverse et une fois revenu au point de départ, je ferme les yeux pour mieux appréhender les sifflements émanant de la chevelure de Méduse.

« -Elle est tout près » murmurais-je. « -Tu reste là ! Je vais la titiller un peu. Dès que tu te sens près, vas-y ! Mais ne traîne pas ! » Je prends une grande inspiration, ferme les yeux et avance en me servant de mon toucher et de mon ouïe fine, tellement qu'elle peut aisément se substituer à ma vue. Donc c’est partit ! Quand il faut y aller, il faut y aller !
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Haytham Cassidy
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Message# Sujet: Re: (1) We have to escape   (1) We have to escape EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:26

Il m'a fallu du temps voir des décennies, pour comprendre que j'étais spécial et accepter cette différence qui faisait de moi, un être à part. Mais il m'a fallu encore plus de temps pour appréhender "le digne héritage" que mon père m'avait laissé. Je suis le fils de Mars, le dieu de la guerre et père, selon les écrits, de Romulus et Remus. Mais je ne me suis jamais arrêté aux écris, ni aux prédications quelconque. Je suis maître de ma vie et de mon destin et aucun écrit ne dictera ma conduite. Je suis un insoumis et j'ai bien l'intention de le rester. J'ose imaginer que mon cher père est lui-même pourvu de ce trait de caractère. Je ne vais pas vous mentir, je ne connais mon géniteur qu'à travers les nombreux écrits qui relatent son existence. Jamais je ne l'ai rencontré et je me suis toujours efforcé, du-moins pendant ma formation, de refuser ce lien de parenté dont on n'avait de cesse de me rabâcher les oreilles. Je me fichais bien d'être le fils du dieu de la guerre, la seule chose qui éveillait de l'intérêt en moi, était la réussite dans tous les domaines. Je le devais à ma mère, au moins pour qu'elle soit fière de moi. Elle, elle m'avait tout donné, s'était sacrifiée pour que je continue à vivre, je lui devais d'être fort, de ne jamais abandonner, d'être combatif, non pas parce que c'est inscrit dans mes gênes, mais parce que c'est un devoir dont je devais m'affubler à l'égard de cette femme incroyable, qui avait eu le courage de se sacrifier pour me protéger.

Je me souviens encore du monstre qui a éventré la demeure dans laquelle nous vivions. Un être abominable qu'on ne trouve, en théorie, que dans les manuels d'histoire où les livres fantastiques. Je venais de fêter mon quinzième anniversaire et face à une telle bête, j'ai bel et bien cru que c'était le dernier que je fêterai. J'ai eu peur, autant qu'un petit garçon en plein cauchemar, mais au moment même où le dard de cette abominable créature, s'est planté dans l'abdomen de ma mère, quelque chose s'est passé, un mécanisme s'est activé en moi. Je ne saurais l'expliqué, mais mon cœur s'est emballé, l'adrénaline a pulsé dans mes peines et mon sang tel une lave en fusion déferlait dans ce cœur. La colère me déchirait littéralement les entrailles. Puis mon regard s'est assombrit et les choses ont prit une tournure inattendue. Par la suite, je suis incapable de développer, j'ignore ce qui est arrivé, un pan de l'histoire semble avoir déserté ma mémoire. Toujours est-il que ce monstre a été vaincu et que le sang qui coulait entre mes mains, laissait à présager que j'étais celui qui lui avait donné la mort.

Comme je l'ai dit précédemment, il m'a fallu du temps pour appréhender ma véritable nature et encore plus pour accepter l'héritage de Mars. Chaque sang mêlé (je déteste cette appellation mais soit) donc comme je le disais, chaque "sang mêlé" est pourvu d'un pouvoir passif et d'un pouvoir actif. Ces capacités sont liées à notre géniteur. Quand on est fils du dieu de la guerre, on s'attend à quelque chose d'incroyable, mine de rien sa réputation le précède, même auprès des lambda. Pour ma part, j'ignore si c'est une chance ou le contraire, j'ai d'abord appréhender mon pouvoir passif. Des sens hyper développés, autant que ceux des loups, des animaux incontestablement liés à mon père. J'aurai très bien pu me contenter de cette faculté, mais mon père a pour une fois fait preuve d'une générosité dont je me serais passé. Voilà qu'entre en jeu le pouvoir actif, toute une histoire.

L'adrénaline, selon les circonstances, peut décupler les sens, mais aussi la force de tout être humain. Une force qui n'équivaut pas celle du bien nommer Héraclès, soif pour l'un des fils de Mars, c'est-à-dire moi. C'est une des qualités dont mon père raffole, d'après ce que j'ai ouïe dire. Un vrai comique dans l'âme, il l'aurait même rebaptisé cette force, "la force martienne" pour contrebalancer cette histoire de "force herculéenne" qui lui déplaisait tant. Sauf que maintenant l'emploi de cette expression vous fait passer pour un blaireau et que manque de bol pour lui, la force herculéenne est passée dans le langage courant contrairement à "sa force martienne" Toujours est-il que je suis détenteur de sa force qui évolue sur deux plans. Au repos, elle est ce que l'on pourrait appeler "une force incroyable" et lorsque mon amie colère me tort les entrailles on passe un cran au-dessus "la force surhumaine". En général c'est un stade qui me déplaît tant la violence qui étreigne mon esprit est dévastatrice. Je peine souvent à me contrôler lorsque je passe cette étape et je crois qu'il me reste encore du travail pour parvenir à contrôler mon pouvoir. Par chance, cette phase ne dure pas longtemps, tout dépends du degrés de colère.

C'est dingue quand on y pense ! Cette simple émotion qui chez un être humain "normal" traduit l'insatisfaction, est pour moi un moteur et c'est peut-être à elle, que je devrais notre salut futur. Toujours est-il que pour le moment, ma jauge est vide au détriment de mon trouillomètre qui va atteindre sous peu, son paroxysme."Aller Hay, reprends-toi bon sang ! Tu ne vas pas te pisser dessus quand même !" me dis-je intérieurement pour tenter de m'apaiser. Hope, est lui-même enclin à la peur, mais il ne se laisse pas démonter et me demande d'être la "main innocente" qui décapitera l'odieuse créature que nous nous sommes promis de détruire. Je n'ai pas le temps de faire ma prière et c'est la gorge sèche et les paupières closes que j'avance en terrain peu conquis. Par chance, la géographie des lieux m'est favorable, chaque son est décuplé, ainsi même le plus infime me reviens aux oreilles. Je parviens même à sentir la respiration saccadée de Hope qui tente de se concentrer Et sans plus attendre, je me lance dans la gueule du loup :

« Hey Méduse ! » lançais-je à l'égard de la Gorgone qui me tournait encore le dos. Mes paupières restent définitivement closes et m'obligent ainsi à mobiliser tous mes autres sens. À mes pieds, plusieurs pierres se battent en duel. Au vu de leur taille, je doute pouvoir blesser Méduse. Je vais devoir la faire courir un peu.

« -J'aimerais vous faire la conversation Darling, mais nos trop grandes divergences, rendraient le débat peu intéressant » N'appréciant que moyennement mon humour, la gorgone tente une attaque que j'esquive de justesse. La garce se déplace tel un serpent, ce qui rend l'action un peu plus incertaine. Je dois impérativement cesser de faire le pitre et me concentrer si je ne veux pas rejoindre le musée des horreurs que la gorgone se plaît à entretenir. J'aimerais tant pouvoir m'enquérir de la situation auprès de Hope, mais toujours enclin à l'incertitude, je ne peux ouvrir les yeux. Je continue donc à esquiver les attaques de la gorgone, qui ne ménage pas ses efforts pour m'atteindre.

« -Hope ! Je ne vais pas tenir mille ans comme ça ! » lancais-je à l'égard de mon camarade, priant le premier dieu qui daignerait avoir pitié de nous. Méduse, visiblement excédée, pousse un cri strident et parvient à me faire perdre l'équilibre. La tentation d'ouvrir les yeux est trop grande, d'autant plus qu'une je sens à présent, une forte pression autour de mon cou.

« HOPE !!!!! » hurlais-je avec difficulté tant ma respiration devenait incertaine. La tentation d'ouvrir les yeux est trop grande…Par chance la pression exercée par la Gorgone cesse avant que je ne croise son doux regard. J'entends des pas, quelqu'un court. Un silence, puis un corps tombe à terre. Lentement, mais surement j'entrouvre les paupières et constate que Hope me fait face et que le corps de l'assaillante disparaît dans un nuage de poussière, seule sa tête perdure. Je souris à mon jeune compagnon, malheureusement cette accalmie n'est que de courte durée. J'ai à peine le temps de prévenir Hope, qu'une autre gorgone apparaît et attrape mon protégé par les cheveux. Elle le tire en arrière sans ménagement et pour se délester de la fureur engendrée par la perte de sa sœur gorgone, elle claque violemment la tête de Hope contre le mur. Une fois l'action accomplie, elle relâche l'emprise qu'elle exerçait encore sur le jeune garçon. Ainsi, son corps inanimé, s'écroule violemment contre le sol.

À cet instant, la peur de perdre mon petit protégé paralyse mon corps tout entier. Plus rien n'a de sens, je ne pense même plus à cette foutue quête. Hope est là, par terre, inconscient. Un filet de sang s'écoule de son front. Je sens à peine son cœur battre. Non, ça ne peut pas se terminer comme ça. Mon cœur loupe un battement, je me revois confronter au monstre qui venait d'enfoncer son dard dans l'abdomen de ma mère. Mon cœur commence dès lors à palpiter avec intensité, l'adrénaline pulse dans chacune de mes veines, mes pupilles se dilatent à chaque battement. La douleur émanant de ma poitrine est aussi désagréable que le sentiment qui me déchire présentement les entrailles. Tout se brouille, je me laisse dompter par la colère. Sans réfléchir, je me précipite sur le monstre et l'accable d'une série de coups l'éloignant ainsi du corps de Hope. Sous l'effet de la colère, ma force se décuple. Je suis assoiffé de haine, j'ai besoin d'assouvir mes pulsions, de libérer toute la colère qui entrave mon esprit. Il me faut de la violence encore et encore, du sang sur mes phalanges, encore et encore. Elle doit payer ce qu'elle vient de faire, on ne touche pas aux êtres qui me sont chers. Ça jamais !

Encore sous l'effet de la colère, je réactive ma bague pour faire apparaitre ma lance qui va tout naturellement s'enfoncer dans le poignet gauche de la gorgone. À son tour, elle pousse un cri strident, qui fait trembler les murs déjà bien effrités par l'érosion. Furieuse de subir un tel affront, la créature retire la lance qui lui a transpercé le poignet, je remarque alors le bracelet qui vient de tomber au sol. Il s'agit de la réplique identique de la clé qu'arborait Méduse autour de son cou, avant d'être subtilement décapité par Hope. Une fois encore, je ne réfléchis pas (ça finira par me jouer des tours) et me précipite vers le bijou que je subtilise à la gorgone.

« -C'est ça que tu cherches ? » dis-je hautain. Le regard qu'elle me lance à cet instant, ne présage rien de bon. Sans plus attendre je récupère ma lance et me prépare à combattre délesté de la fureur qui m'avait jusqu'alors bien aidé. Mon avenir semble incertain …
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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
♕ INSCRIPTION : 15/08/2019

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Message# Sujet: Re: (1) We have to escape   (1) We have to escape EmptyMar 30 Juin 2020 - 13:27

Pendant de nombreuses années, je me suis senti seul et même lorsqu'il m'arrivait d'avoir un peu de compagnie, je ne pouvais m'empêcher d'être rongé par la solitude. Il m'a fallu du temps pour accepter ce monde, qui fait aujourd'hui parti intégrante de ma vie. A 15 ans, l'on peine à croire qu'un monde peuplé de créatures mythologiques, de dieux et demi-dieux, relève du domaine du possible. Et même lorsque nous en avons la preuve de l'existence d'un tel monde, le doute subsiste encore. Ma mère, dans son infime bonté, m'a préservé le plus possible du danger et a ainsi gardé le silence jusqu'à ce que la Mort l'emporte sous mes yeux impuissants. Jusqu'alors je n'avais donc jamais été confronté à tout cela et même des décennies plus tard, j'ignore encore si le simple fait d'avoir été épargné par cette réalité durant autant d'année, fut d'une quelconque façon la meilleure des solutions. Peut-être aurait-il était plus facile d'appréhender plutôt mes divines origines au lieu d'attendre qu'un monstre tue ma mère sous mes yeux et qu'il brise par la même occasion la vie d'une famille. Car oui, ce monstre a certes pris la vie de ma mère, mais il a aussi, en ce montant au grand jour, brisait la vie de toute une famille, qui n'avait rien demandé. La mère d'Autumn encore moins. Bon, il me semble plus judicieux de taire ce souvenir, cette douleur fantôme qui n'a de cesse de hanter mes nuits, cette blessure qui je le sais, jamais ne cicatrisera. Je vais devoir vivre avec ça toute ma putain de vie. Foutue fatalité, encore un présent paternel auquel je peux difficilement me soustraire.
Plus le temps passe et plus l'odeur de marée me retourne la tête. La surface, que dis-je la terre ferme me manque et jamais ô grand jamais, je n'aurais cru pouvoir détester une mission. Peut-être que parce que d'habitude je réussis "presque" tout ce que j'entreprends. Que l'échec est a priori bannit de mon vocabulaire et qu'à présent il est plus qu'évident qu'il peut être conjugué à toutes les sauces.Oui, je suis défaitiste et je n'accuserai personne de cet état de fait, encore moi celui à qui je dois la vie. Quoique ! Avec lui, toutes mes certitudes volent en éclat. J'aimerais l'aimer comme un fils aime son père, mais c'est impossible au vu de son éternelle absence. J'aimerais lui pardonner cette absence, mais c'est impossible tant la rancœur est tenace. En fait quand on y pense, il y a tout un tas de choses que "j'aimerais" entreprendre en ce qui concerne mon père, mais à chaque fois, je me heurte à un mûr, ou à un Mont en l'occurrence l'Olympe. (si toutefois il siège là-bas). Peut-être devrais-je lui écrire une lettre et faire mandater tonton Mercure ou l'une de ses progénitures pour expédier la missive.C'est vraisemblablement la pire idée que j'ai pu avoir. En fait je crois et j'en suis même certain, que je souhaite avoir la reconnaissance de mon père, tellement que je serais prêt à tout pour l'obtenir. Il ne m'a pas reconnu, du-moins pas de son plein grès. A l'époque je n'avais encore rien accomplis d'extraordinaire pour le fils d'un dieu de la guerre.Maintenant j'aurais tendance à croire que les choses diffèrent. Malgré tout, cette frustration pèse sur mes épaules autant que pèse l'épée de Damoclès. Oui bon la comparaison est hasardeuse, cependant je trouve qu'elle résume assez bien la situation et je ne me priverais pas, en conséquence, d'user de cette comparaison.
Peut-être que la réussite de cette mission serait un premier pas en avant, une tentative qui viserait
à prouver à Mars qu'il a eu tord de ne pas me reconnaître de son propre chef. Oui, c'est peut-être
ça la solution, encore faudrait-il parvenir à trouver un plan pour sortir d'ici vivant. Un objectif qui prend tout son sens lorsque je pose mon regard sur Hope qui peine à rester debout. Il est pâle et faible de surcroît. Je ne peux ainsi lui demander de se servir à nouveau de ses pouvoirs. Je m'avance donc avec précaution vers lui, observant avec anxiété la blessure qu'il a au front. Au vu de la rudesse du choc, nul doute que le traumatisme crânien n'est pas une hypothèse, mais une triste réalité.
"-Ca va ?" dis-je en me préparant à le rattraper à nouveau s'il venait à perdre l'équilibre. Après coup, je ne peux m'empêcher de trouver cette question idiote. Bien-sûr qu'il ne va pas bien. Une mégère "non apprivoisée" lui a prit le crâne et la frappé contre une pierre. Personne, hormis-moi, ne peux prétendre aller bien après un tel coup. Par chance, la sollicitude de Hope est sans borne à mon égard et le jeune homme ne m'en tiens pas rigueur. Son attention est à présent focalisée sur ce que je tiens entre mes mains tremblantes, à savoir, le bracelet que je viens de subtiliser à l'immortelle. "-Je l'ai subtilisé à la gorgone avant qu'elle ne soit pétrifiée. Méduse possédait le même autour du cou" dis-je en sortant de ma poche, non sans fierté, le pendentif que portait Méduse avait d'être gentiment décapité. "-Ce bracelet et ce collier sont trop moches pour être porté avec plaisir. Regarde , chacun possède une clé. Je pense et j'en suis même certain, que la dernière gorgone, possède le même type de bijou. Peut-être que ces trois clés nous mènerons à un coffre ou que sais-je. Hope, peut-être que les parchemins y sont. Je suis même prêt à le parier. D'autant plus que la troisième gorgone ne s'est toujours pas présenté ce qui laisse supposer qu'elle doit être à l'endroit même où se trouve la chose qu'elle et ses sœurs sont supposées garder."


L'état semi léthargique de mon petit protégé, ne me rassurait pas et le contraindre à me suivre serait égoïste de ma part. Il est clair qu'il n'est pas au meilleur de sa forme et qu'il éprouvera beaucoup de difficultés à avancer. Mais que faire? Je ne peux le laisser seul ici. "Arrête de réfléchir Haytham, ça ne te mènera à rien" Out la réflexion et place à l'action et sans demander son avis à Hope, je le soulève lui évitant ainsi de poser le pied à terre.

"-Ça n'est pas l'énergie qui me manque, alors on va en profiter. Pour la suite je n'ai pas de plan pré-établit. Il faut juste que l'on trouve la dernière grognasse et qu'on récupère son bijou. Ensuite, je suppose que si on trouve un coffre fort ou un truc qui s'ouvre avec trois clés, on pourra prétendre avoir réussis." Avant de reprendre la route, je prends bien soin de récupérer la tête de Méduse, qui à n'en pas douter, nous sera efficace pour mener à terme notre mission.

"-Aller, on y va!"

Je ne suis pas ébranler par la conviction et je me maudis de ne pas avoir mieux protégé Hope. Le lien qui m'unit à lui est fort, aussi fort que les liens développés avec mes camarades de l'armée. Les péripéties ne sont pas les mêmes qui plus est.Je suis fils unique (enfin en théorie) et je ne peux nier avoir rêvé d'un petit frère ou d'une petite sœur. Je me suis même imaginé à de nombreuses reprises, veiller avec précaution sur ce petit être qui aurait pu être mon compagnon d'aventures, mon camarade, mon meilleur ami, mon confident. Oui, je ne peux nier avoir nourri une préférence pour un petit frère, mais voyez-vous, ignorant tout de l'identité de mon père, je m'étais fait une raison. Ma mère n'avait de cesse d'inventer des mensonges justifiant son absence, mais j'avais compris que pour lui, elle avait renoncé à une nouvelle maternité. Elle l'aimait envers et contre tout et avait décidé de ne pas fonder cette famille à laquelle elle aspirait tant. Je n'ai donc
jamais pu me pouvoir du rôle de grand-frère. L'arrivée de Hope dans ma vie, m'a cependant permis, sur le tard, d'assouvir cette envie de fraternité. Certes nous n'avons pas le même sang, mais nous pouvons prétendre aux liens du coeur. Il est mon frère, mon double, mon ami. Il pourra toujours compter sur moi, un toujours qui dans ma bouche prend sens. La fidélité est une chose sur laquelle je ne plaisante pas et elle est encore plus vivace lorsqu'il est question d'amitié.

Le chemin paraissait à présent plus simple. Délesté de deux gorgones sur trois, nous pouvions dès lors, prétendre à un peu plus de tranquillité. Enfin c'est une quiétude relative, car au vu de l'agitation qui règne à quelques mètres, je nous savais proche de la fin. Reste à savoir s'il est question de notre fin, ou de la fin de cette foutue mission? Une interrogation qui, si je continuais à trainer les pieds, ne serait jamais éludée. Si seulement nous avions, au préalable établit un plan, nous ne nous serions peut-être pas fait attraper aussi facilement, nous aurions peut-être déjà accompli cette mission et je ne serais pas là, à transporter un Hope à demi conscient. Mais bon, je ne suis pas à une mauvaise décision près. A ce stade, je les accumule, comme un loser accumule les râteaux.

"-Si on survit, fais-moi promettre de botter le cul de ce cher Cooper." dis-je pour combler le silence et ne pas laisser Hope rejoindre les bras de Morphée. Le trajet fut moins périlleux et plus rapide que les précédents. Malgré la multiplicité des chemins, je pus, grâce à mes sens, trouver le bon itinéraire. Une fois encore, nous fûmes contraint d'emprunter une cavité étroite et plus en longueur que les précédentes. L'odeur de la marrée était plus vivace qu'à l'accoutumée et le bruit des vagues contre les rochers, plus audible. Les teintures opalines qui se projetaient sur la roche ne firent qu'accréditer mes doutes. Nous nous approchions non pas d'une salle au trésor, mais de la sortie de cette infâme taverne.

Arrivé sur les lieux, je pris le temps qu'il faut pour m'assurer que nous étions seuls. Moi, qui pensait y trouver la gorgone, je m'étais trompé et convaincu de l'efficacité de mes sens, je n'avais pas entrevu l'échec. Les bruits perçus étaient surement ceux de la mer venait frapper insidieusement la roche. Comment ai-je pu me laisser berner aussi facilement? Après un rapide coup d’œil et enclin à la sécurité, je pus enfin déposer mon petit protégé au sol pour le laisser souffler un peu.

"-Bon, bah la mégère n'est pas ici. On va pouvoir souffler un peu en attendant d'avoir un plan et..."
Je ne pus me résoudre à poursuivre, car mon regard se focalisa sur un coffre incrusté dans la roche. Sans vraiment réfléchir, je me précipitais sur le contenant pour l'observer d'un peu plus près. Il avait en son centre trois serrures qui à n'en pas douter, s'ouvraient grâce aux clés détenues par les trois gorgones. Fier de ma découverte, je m'apprêtais à me retourner pour aller retrouver Hope mais...
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